ARRONDISSEMENT D’AGEN
La constitution de l’arrondissement d’Agen ne répond en rien aux anciennes divisions géographiques. Depuis le XIVe siècle, les territoires de la rive droite et de la rive gauche de la Garonne qui avaient composé le vieil Agenais étaient séparés : ils faisaient partie de diocèses différents, de circonscriptions judiciaires différentes; à partir du règne de Louis XI, ils eurent aussi des circonscriptions financières différentes. Cependant les sénéchaux d’Agenais ne cessèrent pas mais sans tirer à conséquence de porter aussi le titre de sénéchaux de Condomois.
Pour faire d’Agen un centre, il fallait détruire les barrières, ce qui était d’autant plus facile que le nouveau régime reconstituait à peu près le diocèse primitif d’Agen et que, dans cette région, il devait substituer aux ressorts des parlements de Toulouse et de Bordeaux celui de la cour d’Agen.
CANTON D’AGEN
Le territoire de ce canton représente à peu près exactement celui de l’ancienne juridiction d’Agen. Il comprend, en plus, le territoire de la juridiction de Bajamont et, en moins, celui de la commune de Saint-Caprais-de-Lerm, qui a été rattaché au canton de Puymirol.
| AGEN CANTON D’AGEN AGEN Les notes sur la ville d'Agen ne peuvent rentrer dans le cadre de cette publication, pour des raisons diverses. L'histoire d'Agen est, en realité, beaucoup plus connue que celle des villes principales du pays. Sous les titres d'histoire du diocèse d'Agen, de l'Agenais, du département de Lot-et-Garonne, on n'a guère écrit que des histoires d'Agen. Un certain nombre des indications consignées par M. de Bellecombe sont tirées d'ouvrages imprimés. Depuis l'époque où travaillait cet auteur, des travaux spéciaux ont été publié, en sorte qu'une partie de ses notes, parfois moins complètes, feraient double emploi avec ces ouvrages. Enfin certains documents transcrits par M. de Bellecombe sont de la nature de ceux que l'on pourrait parfois consulter à l'état de manuscrit, mais que l'auteur lui même n'êut pas songé à mettre à jour. Voici d'ailleurs l'inventaire des cinquante-trois pages de notes que M. de Bellecombe a consacrées à la ville d'Agen: 1° Chronologie, depuis l'origine jusqu'à nos jours, dix-huit pages;
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BAJAMONT CANTON D’AGEN BAJAMONT Le territoire de Bajamont (Bajuli Mons), compris dans le bailliage d'Agen, fut usurpé, en 1266, par André (?) de Durfort, seigneur de Clermont-Dessus, issu de la famille des Durfort installés à Penne dès le XIe siècle (1). André de Durfort y fit construire un château fort, cité dans le Saisimentum de 1271. C'est devant Bajamont qu'Amanieu de Montpezat repoussa, en 1430, le baron de Frespech et les Anglais. En 1575, le château de Bajamont tomba au pouvoir de Jean de Montpezat de Carbon, un des principaux chefs des protestants de l'Agenais, qui s'en empara par trahison sur François de Durfort, baron de Bajamont, alors séné- chal d'Agenais. Le sieur de Galaup, commandant du château, ayant entrepris de surprendre Sauvagnas, fut fait prisonnier par Jean de Vezins. Le maréchal de Monluc songea à assiéger Bajamont, mais, affaibli par l'âge, il ne put exécuter cette entreprise. Les Agenais se contentèrent de faire bloquer la garnison du château par quelques compagnies sous les ordres du capitaine Jehan (1576). Il est probable que le château ne tarda pas à retomber aux mains de ses seigneurs légitimes. Voici la liste chronologique des seigneurs de Bajamont : 1265. — André de Durfort, troisième fils de Guillaume-Bertrand, seigneur de Penne, était seigneur de Penne, en 1242. André de Durfort, qui était marié à Hélène de l'Isle-Jourdain, mourut en 1286, laissant au moins quatre fils, dont le second, appelé Arnaud, fut la souche des seigneurs de Duras, et dont le quatrième, Guillaume, fut abbé de Moissac, évêque de Langres et archevêque de Rouen.
Lieux dits : La Pierre, Peyroulé; — Aussignac, Poulbiac; — Faouré, Ferrassou, Laferrière. (1) Il est regrettable que M. de Rellecombe ne cite pas la source d'où il a tiré ce renseignement important pour déterminer les origines de Bajamont.
— P. Anselme, Treize références sur la seigneurie de Bajamont et liste des Durfort, seigneurs de Bajamont.
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| BOE CANTON D’AGEN BOE La voie romaine, dite La Peyrigne, qui traversait la Gascogne du sud au nord, atteignait la Garonne vers le passage de Lécussan ou de Boé. Sur la rive droite, à partir de ce passage, une chaussée tirant par Péchabout, dans la direction de la Porte du Pin, reliait cette route à notre ville. Le territoire de Boé a fait constamment partie de la juridiction d'Agen. Comme il est submersible, pour se défendre contre les inondations, on avait très anciennement créé, d'espace en espace, des sortes de refuges au moyen de ter rassements. Les traces de quelques-uns de ces ouvrages sont encore apparentes. Des noms, Lamothe-Bézat, Lamothe- Magnas, Lamothe-Dalos, en perpétuent aussi le souvenir. Ces mottes pouvaient être fortifiées; la première constituait une petite seigneurie relevant d'Agen, mais pourvue, dès le xme siècle, de coutumes particulières (1). Les atterrissements ayant peu à peu nivelé la grande plaine de Boé, les bourgeois d'Agen, qui en possédaient la majeure partie, y ont élevé, dans le cours des XVIIe et xvine siècles, de belles habitations de campagne qui, pour la plupart, subsistent encore; toutefois il n'y a jamais eu sur ce territoire de centre de population un peu considérable. Près du passage de Boé, une construction en briques, sur plan rectangulaire, date probablement du moyen âge. L'église de Saint-Sulpice est sans intérêt; celle de Saint-Pierre-de-Gaubert a été rebâtie à neuf; elle possède un beau tableau de Laemelink : Saint-Pierre ressuscitant Thabit. L'église de Sainte-Ruffine, située entre les deux autres, est détruite. On y faisait encore, au siècle dernier, de curieuses processions sous le nom de royaumes (2). Les rôles de ces représentations, dans le genre de nos cavalcades, étaient mis aux enchères. Lorsque l'édit de Nantes eut assuré aux protestants le libre exercice de leur culte, un temple fut bâti à Boé pour servir aux Agenais. Le choix d'un emplacement si éloigné donna lieu à bien des plaintes. Le temple de Boé fut sup- primé, comme tous les autres, après la révocation de l'édit. Lieux dits : Tuque à Arqué; — Castres; — Saint-Marcel (1) Le petit fort de Lamothe-Bézat, entouré de fosses, existe encore. Dans l'Écho de Gascogne, 3e année, page 21, on en a publié une vue pittoresque.
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BON-ENCONTRE CANTON D’AGEN BON-ENCONTRE Les notes sur la ville d'Agen ne peuvent rentrer dans le cadre de cette publication, pour des raisons diverses. L'histoire d'Agen est, en realité, beaucoup plus connue que celle des villes principales du pays. Sous les titres d'histoire du diocèse d'Agen, de l'Agenais, du département de Lot-et-Garonne, on n'a guère écrit que des histoires d'Agen. Un certain nombre des indications consignées par M. de Bellecombe sont tirées d'ouvrages imprimés. Depuis l'époque où travaillait cet auteur, des travaux spéciaux ont été publié, en sorte qu'une partie de ses notes, parfois moins complètes, feraient double emploi avec ces ouvrages. Enfin certains documents transcrits par M. de Bellecombe sont de la nature de ceux que l'on pourrait parfois consulter à l'état de manuscrit, mais que l'auteur lui même n'êut pas songé à mettre à jour. Voici d'ailleurs l'inventaire des cinquante-trois pages de notes que M. de Bellecombe a consacrées à la ville d'Agen: 1° Chronologie, depuis l'origine jusqu'à nos jours, dix-huit pages;
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| FOULAYRONNES CANTON D’AGEN FOULAYRONNES Nom sinistre et charmants paysages. La fontaine des voleurs (Fons Lalronum dans nos anciennes chartes) épanche ses eaux limpides à l'extrémité de la riante vallée de Vérone et forme le ruisseau Courberieu, aux bords plantés d'aunes. La culture, les maisons de plaisance ont transformé ce défilé jadis propice aux brigandages. Toutefois, une quarantaine d'ouvertures, portes ou fenêtres, creusées en noir sur le fond gris des rochers à pic, signalent autant d'habitations primitives, d'une date inconnue, dont les anciens hôtes, à demi sauvages, ont pu inspirer la terreur. Plus loin, à Marmande, près Talives, un énorme tumulus non exploré recouvre peut-être la dépouille d'un chef barbare. La civilisation romaine s'accuse dans les débris de mosaï- ques trouvés dans les champs de Cayssac, où s'éleva, après l'an mille, la petite église qui existe encore. Une église et un château, qui devait s'embellir et devenir la résidence préférée des évêques d'Agen, couronnaient, dès le XIIIe siècle, les plateaux élevés de Monbran. Au nord, loin de là, l'église de Metges, aujourd'hui détruite, située près du château d'Arasse, fut un sujet de contestation entre les Agenais et les barons voisins, les seigneurs de Madaillan et de Bajamont, qui, par tous les moyens, s'efforçaient d'agrandir leurs domaines. Des usurpations semblables eurent lieu, à diverses reprises, durant le moyen âge, sur les paroisses de Pauliac, de Gayssac et d'Artigues. L'église d'Artigues est romane; son sanctuaire est intéressant par sa décoration et son arc triomphal d'une largeur exceptionnelle. Le pape Clément V dota, par son testament, trente jeunes filles de la paroisse d'Artigues de 25 florins si elles se mariaient, et de 40 si elles voulaient entrer en religion. L'église de Foulayronnes a été reconstruite au xve siècle. Des châteaux du moyen âge existaient à Guillot et à Artigues. Talives était une maison forte dès le XVIe siècle. Lasserre est un ancien manoir, et Cujula un château plus moderne. Liste des seigneurs d'Artigues, par M. de Bellecombe. 1350. — Amanieu, seigneur d'Artigues, chef de compagnies franches.
1640. — Marie de Maurès, fille de Guillaume, syndic du pays d'Agenais, et de Clémence du Gravier de La Calcinie. 1645. — Anne de Maurès, sa sœur, maîtresse du duc d'Epernon, dame d'Artigues, comtesse de Montricoux et d'Astarac. Cette trop célèbre Manon ou Nanon de Lartigue mourut en 1686. 1686. — Jean-Vincent de Malartic, neveu d'Anne de Maurès, fils d'Amanieu, consul d'Agen, et de Rose de Maurès, brigadier des armées du Roi. 1714. — Bonaventure de Raigniac, fils de Jean, baron de Frespech, et de Marie Sabouroux, né en 1682, marié, en 1714, à Thérèse Lamouroux de Plèneselves, fille d'Etienne et de N. Rocquier. Ce Raigniac, coseigneur d'Artigues, mourut en 1745. 1745. — Jean-Joseph, son fils, marié à Marie-Madeleine Lafont de Cujula, fille de François et de Marthe de Dou- zon Fontayral, mort vers 1768. 1768. — Jean-Gabriel, son fils, coseigneur d'Artigues, marié à Jeanne-Françoise de Princen. 1789. — Jean-Joseph de Bosq, père du major Joseph de Bosq, était coseigneur d'Artigues en 1789. Son père Pierre, juge au présidial d'Agen, avait été aussi coseigneur d'Artigues. » Lieux dits : Peyre-Quatre. Latuque, Grande-Mothe, Petite-Mothe; — Lacaussade, Fort, Lacrose, Baoulac, Pau- liac (par.), Cayssac (par.); — Lacapelle. — G. T., Sép. anc. : Tumulus de Marmande. — Etudes : Eglise de Cayssac, p. 98.
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LE PASSAGE CANTON D’AGEN LE PASSAGE Le seul fragment de construction gallo-romaine qui se voit à la surface du sol dans les environs d'Agen est un mur de soutènement à l'est de Dolmayrac. Son parement, en petit appareil, a disparu; le blocage seul subsiste. C'est une portion de la clôture d'un castrum ou d'une villa. De riches mosaïques, les unes en petits cubes, les autres en petites plaques de marbre {alexandrinum opus), ont été découvertes à Dolmayrac. Le nom primitif de cette localité est celui de Villelongue, conservé, à défaut de titres écrits, par l'appellation d'un vieux chemin. A Bouziguet, près de Monbusq, on a découvert également des débris de mosaïques. Monbusq est, comme Dolmayrac, une ancienne paroisse. Aucune des deux n'est devenue un centre considérable de population. Depuis la fin du XIIe siècle, époque où l'on tenta de relier Agen à la rive gauche de la Garonne par la construction d'un pont, un faubourg s'éleva vers ce passage; il dépendait d'Agen, et son histoire se confond avec celle de cette ville. Citons cependant deux épisodes. En 1562, les huguenots occupèrent quelque temps le Passage, dont ils brûlèrent une vingtaine de maisons. Ils en furent chassés par le capitaine Bourg et laissèrent sur le terrain une soixantaine d'hommes. En 1589, les Agenais s'étant déclarés pour la Ligue, le Passage fut assiégé à la fin du mois de juillet par les principaux chefs du parti du roi de Navarre, et vigoureusement défendu. Avant que l'armée de Matignon, parvenue le 8 août au Port-Sainte-Marie, ait pu se joindre aux assiégeants, la nouvelle de la mort du roi Henri III fit suspendre les hostilités. Deux ponts en pierre se succédèrent, du XIIe au XVIe siècle, dont la tète, du côté du Passage, était certainement fortifiée par une tour. Une île existait autrefois dans la Garonne, en face du Gravier. Il y a moins de deux siècles, elle fut rattachée, soit par des atterrissements naturels, soit par quelques travaux, au territoire du Passage. Des transformations aussi considérables ne permettent plus aujourd'hui de retrouver l'emplacement du port de Dolmayrac, auprès duquel se dressait une motte. (Lo puy que es davant lo port de Dolmayrac. Charte de l'année 1284.) Les anciens habitants du Passage avaient donc un refuge contre l'ennemi et contre les inondations. Au Limport, une autre motte féodale, encore fort apparente, commandait à une petite seigneurie. La commune du Passage a pour limite, à l'ouest, le ruisseau dit Rieu-mort. C'était aussi l'ancienne limite entre la juridiction d'Agen et la vicomte de Bruilhois.
Jusqu'à une époque récente, la navigation sur la Garonne était fort active et les habitants du Passage avaient, de père en fils, la vocation de mariniers. La concurrence du canal et du chemin de fer a tout changé; les fils des maîtres de bateau cherchent fortune ailleurs, et le fleuve a perdu ses flotilles. Lieux dits : Estrade, Mougnac. — Pierre BarilHard (?), Discours du siège mis par les Huguenots devant le passsage d'Agen, au mois de juillet 1589, vaillamment soutenu contre eux par M. le marquis de Villars.
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| PONT-DU-CASSE CANTON D’AGEN PONT-DU-CASSE Un lieu dit a donné son nom à la commune du Pont-du-Casse, dont le territoire affecte la forme singulière d'un V, enclavant Bajamont. Ces deux bandes de terre ont fait également partie de la juridiction d'Agen, mais, au xiiic siècle, les Templiers y étaient fortement établis à Sainte-Foy, dite du Temple ou de Jérusalem. Leurs domaines passèrent aux Hospitaliers. En 1327, le fort de Sainte-Foy était une des rares places possédées dans notre pays par les Anglais. Le sénéchal de Briquebert le fit rendre aux Hospitaliers, mais ce château ayant été de nouveau occupé par les Anglais fut assiégé, en 1347, par le sénéchal d'Agenais, Robert de Houdetot. Peut-être fut-il démantelé à cette époque. Il n'en reste plus trace. L'église de Sainte-Foy, de style roman, est presque à l'état de ruines. Sa nef rectangulaire se termine par une abside un peu moins large. A l'extérieur, quelques modillons, ornés de têtes et de dessins géométriques, supportent la corniche du sanctuaire (G. T., Études, Suppl., p. 43). Au XIVe siècle, Mérens, qui passe pour avoir également appartenu aux Hospitaliers, n'était pas cependant leur propriété exclusive. Bertrand de Savignac, reçu bourgeois d'Agen en 1336, en était seigneur. Ce château fort de Mérens, flanqué de plusieurs tours, a été détruit à une époque toute récente. A une des extrémités nord-est, entre Pléneselves et Bajamont, s'élevait autrefois le fort de Laval. Ce fief a eu dans notre pays tant d'homonymes auxquels diverses familles ont emprunté leur nom, que les confusions sont faciles.
Non loin de Préceptis, dans les pentes qui font partie de la commune de Bajamont, on a découvert un curieux souterrain-refuge creusé dans le tuf. Il comprend huit pièces, desservies par des galeries. M. de Saint-Amans l'a décrit et en a publié le plan dans ses Antiquités. Les ouvertures de ce souterrain, dont la date est assurément fort ancienne, ont été depuis longtemps refermées. Sur la rive droite et à proximité du ruisseau de La Masse, non loin du moulin de Montanau, on a exhumé, il y a trente ans environ, les substructions d'une villa gallo-romaine aux salles ornées de mosaïques. Ces débris ont servi de ballast pour la route voisine. Lieux dits : Lamacatuque, Tuque-de-Grabiac, Tuquet, Pech-de-La-Peyre; — Tombel, La Lux, Magnac, Muraille; — Ferrand, Ferrande, Capelas. — Saint-Amans, Antiquités : Notice sur le souterrain de Préceptis (Pl).
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SAINT-CIRQ CANTON D’AGEN SAINT-CIRQ Cette commune comprend, par moitié, de grandes surfaces planes dans la vallée de la Garonne. A Lary ou Alary on a reconnu les restes d'un établissement gallo-romain. Une tuile provenant de ces ruines porte en beaux et grands caractères la marque Sabini.
Le Bédat, assez proche d'Agen, se profile à mi-coteau et domine le chemin de fer, la route de Bordeaux et la Garonne.
L'église du Bédat, qui a porté le nom de Saint-Jean-de-Vigourous, paraît avoir été fondée avant l'an mille.
De nombreux fiefs, des maisons fortes étaient disséminés sur ce territoire. Citons seulement : Chadois ou Péleguignon, petit château flanqué de tourelles; Naux, qui était un poste fortifié et une propriété de la puissante famille des de Nort, au XVIe siècle. Son colombier, voûté en coupole, formant à l'extérieur un dôme de pierre, est d'un type fort curieux. Il est percé de meurtrières pour l'usage des armes à feu ; cette tour ronde, bien assise au bas des coteaux de Tuquet, garde une allure toute militaire. Roques a dû être une maison forte datant du moyen âge. Près de Lary, maison rurale du XVe siècle. Lieux dits : Roc-de-La-Peyre, Tuquet; — Fangot, Martel, Alary (la forme ancienne devait être Alariacum), Lamuraille; — Fauré, Coste-de-Saint-Roch. — J. de B. de L., Etat noblesse. Rev. : sur les Nargassier, seigneurs de Lacépède, 1885, p. 21; sur les de Nort et Singlande, sieurs de Naux, Idem, ibid., p. 23; sur la seigneurie de Franc aux de Rissan, Idem, ibid., p. 114. |
| SAINT-HILAIRE CANTON D’AGEN SAINT-HILAIRE Les deux paroisses comprises dans le territoire de cette commune, Saint-Hilaire et Cardounet, sont assez éloignées l'une de l'autre et rattachées seulement par une étroite bande de terre. Celle de Cardounet, proche du château de Madaillan, a été, durant les deux derniers siècles du moyen âge, un perpétuel sujet de contestations entre les barons possesseurs de ce château et les Agenais. En 1871, près de l'église de Cardounet, dans la propriété de M. Lacoste, on a découvert un souterrain refuge, creusé dans le tuf. Son entrée communique avec une galerie presque ovale, qui donne accès à sept chambres ou retraites assez petites et de dimensions inégales. La date des souterrains de ce genre, assez communs dans nos pays, n'a pas encore été déterminée. Quelques archéologues les attribuent aux Gaulois, d'autres ne les croient pas antérieurs aux premiers siècles du moyen âge. L'église de Cardounet est romane. On a trouvé dans le cimetière qui l'entoure des tombes anciennes en pierres liées avec du mortier. L'église de Saint-Hilaire, peu éloignée de la Garonne, est bâtie sur une motte peut-être factice. Elle a des soubassements en petit appareil qui proviennent vraisemblablement des ruines d'un oratoire ou d'un castrum de l'époque barbare. Le gros de l'œuvre remonte à la dernière époque gothique. L'histoire de Saint-Hilaire se rattache intimement à celle de la ville d'Agen. Cette banlieue était exposée à toutes les incursions pendant les guerres. Dans cette partie de la vallée de la Garonne, on ne peut signaler ni refuges ni maisons fortes. Cependant, sur le coteau au nord du château de Madaillan, le fort de Poussou, établi, en 1575, par ordre de Monluc, a fait place à une habitation plutôt bourgeoise que seigneuriale, siège d'un petit fief, qui a appartenu à une branche des Montpezat. Manieudalle, en face de Madaillan, au sud, avait aussi reçu, en 1575, une garnison destinée à compléter le blocus du château dont le maréchal n'avait pas réussi à s'emparer. Lieux dits : Lamothe, Latuque, Peyrouti, Peyroulas, Mathali, Routch; — Saint-Martin, Ferran. — G. T., Études: Église de Saint-Hilaire, p. 234.
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CANTON D’ASTAFFORT
Le territoire de ce canton comprend celui de la juridiction d’Astaffort (sénéchaussée de Condom), devenu la commune d’Astaffort. Le territoire de toutes ses autres est emprunté à la vicomté de Bruilhois.
| ASTAFFORT CANTON D’ASTAFFORT ASTAFFORT La ville d'Astaffort, bâtie sur une colline qui domine le Gers, paraît avoir été fondée au xne siècle. C'était une bastide flanquée de deux châteaux forts, celui de La Craste, près de l'église Sainte-Geneviève, et celui du Mont, près de l'église de Saint-Félix. En 1030, Arnaud II, vicomte de Lomagne et d'Auvillars, cède tous ses droits sur Astaffort à ses fils Odon II et Raymond-Arnaud. Le premier devint par la suite seigneur d'Auvillars. La seigneurie d'Astaffort, composée alors des paroisses ou villages d'Amans, Andiran, Barbonvielle, Lasmartres, Paraix et Roques, fut plutôt l'apanage de Raymond-Arnaud. Le 23 janvier 1161, dans un second partage fait entre les trois enfants d'Arnaud de Lomagne, comte de Terride, la seigneurie d'Astaffort fut attribuée à Bernard, l'aîné de ses fils.
J'ai visité le plateau de Cieutat, qui forme un vaste triangle entre le Gers, à l'est, le ruisseau de Juncas, au sud, et celui de Labrousse, au nord. Il est bordé, sur quelques points, par des escarpements que le travail de l'homme aurait pu facilement approprier à la défense; mais ce travail n'apparaît nulle part : nulle trace de fossé, nul fragment de poterie, nul amas de cendre, nulle découverte d'objets anciens, d'ossements, nulle tradition, rien en un mot de ce qui révèle d'ordinaire l'emplacement des anciens campements ou des villes détruites. Ceci prouve une fois de plus avec quelle réserve il faut interpréter les noms de lieux significatifs, et d'ailleurs nous trouvons que M. Camoreyt s'est gardé de rien conclure. Le doute ne disparaît que lorsque les découvertes archéologiques concourent à prouver l'origine ancienne. Mais, comme notre intention est de provoquer des recherches et non de décider toujours en dernier ressort, nous avons tenu à signaler les noms qui paraissent significatifs. Ainsi, pour Astaffort même, il serait intéressant de rechercher si le nom de Fondragon, appliqué à une grande propriété, est ancien. Il rappelle peut-être le souvenir de croyances superstitieuses ou de légendes qui se rattachaient à une source. Lieux dits : Casterot; — Bax; — Saint-Jean, Saint-Climens, Saint-Philip, Saint-Léon. Sources. — Archives nationales : Contrôle général des Finances, Q' 606-607. (1) On trouve, à la suite, dans les manuscrits de M. de Bellecombe, des listes des seigneurs d'Astaffort, des nobles en 1789 et des notables en l'an IX, des électeurs en 1813, 1835, 1847.
— Ch. Baradat de Lacaze, Astafort en Agenais. Notice historique et coutumes. Paris, Champion; Agen, Michel et Médan, 1885, gd in-8°.
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CAUDECOSTE CANTON D’ASTAFFORT CAUDECOSTE Cette communauté faisait partie du Bruilhois. C'était le siège d'une haute justice. Les prieurs de Layrac en étaient coseigneurs par moitié. En 1576, on y signalait quatre fiefs ou maisons nobles appartenant au sieur de Stubé, au capitaine Saint-Paul, au sieur Dangé, à Jean Cambefort, marchand d'Agen. Caudecoste est une ville neuve ou bastide, dont la date de fondation (XIIIe siècle) n'est pas exactement connue. Elle est établie sur un plan régulier. Son assiette est un plateau peu élevé mais défendu sur plusieurs côtés par des pentes naturelles. L'enceinte murée, sur plan rectangulaire, avait des assises inférieures parementées en pierre jusqu'au tiers environ de la hauteur; le reste était parementé en briques de petite dimension séparées par de fortes couches de mor- tier. Ce mode de construction est analogue à celui qui fut appliqué aux remparts de Villeneuve-sur-Lot. Il peut être observé sur quelques portions de courtines. Les tours d'angle et les portes fortifiées n'existent plus. La place des Cornières, d'un effet pittoresque, a conservé la plupart de ses maisons à pans de bois. Les remplissages sont faits au moyen de briques appareillées en losange ou en épi. Cette place est un vrai sujet d'aquarelle. Dans le département, rien de plus moyen âge, après les rues de Port-Sainte-Marie.
Caudecoste a conservé de curieux statuts municipaux du XIVe siècle. A part cette pièce, la série des archives est toute moderne. Durant la Fronde, Caudecoste fut assiégé pendant onze jours (du 23 janvier au 2 février 1632) par le prince de Conti, qui s'en empara. Ses troupes (environ deux mille hommes avec deux canons) y commirent de grands excès; elles ne purent s'y maintenir. Dans la première quinzaine de février, le marquis de Saint-Luc, venant de Montauban, soumit Caudecoste. A partir de ce moment, la base des opérations des deux armées fut quelque peu déplacée, à l'occasion du siège de la ville de Miradoux. Lieux dits : La Peyre, Peyroutet, Peyroche, Tucos, Latu- que; — Martel, Balignac, Cluzet; — Saint-Germain. — La prise de la ville de Caudecoste par Son Altesse Monseigneur le prince de Conty, avec les particularités du siège. Bourdeaux, Pierre du Coq, imp. de S.A. R., 1652, petit in-40 de 7 pp.
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| CUQ CANTON D’ASTAFFORT CUQ Communauté du Bruilhois, avec haute justice. En 1576, le roi de Navarre en était coseigneur pour un tiers avec les seigneurs de Lamontjoie et de Cuq. Ce dernier, qui était Jean-Pierre de Béon, fut tué à la guerre, le 30 juin 1577, et enseveli dans la cathédrale de Condom (1). Au nord, à trois cents mètres environ du village, on voit un refuge composé de terrassements, isolé sur le seul point accessible par un fossé et sans traces de constructions. On a trouvé sur le territoire de Cuq quelques silos creusés dans le tuf. Les portions qui restent du château ne sont pas fort anciennes. Un vieil orme, un Sully superbe, végète encore près de l'église. On a cimenté ses crevasses, et le tronc de pierre et de bois mesure cinq mètres et demi de circonférence. La paroisse de Saint-Caprais de Cuq avait deux annexes, Andiran et Saint-Thomas de Bonnefoy.
Dans les années qui précédèrent la Révolution, le village de Cuq était administré par quatre consuls nommés, chaque année, par le marquis de Valence, sur une liste de présentation. Lieux dits : Lastusques; — Campiac, Caubillan. (1) M. de Bellecombe fournit une liste des membres de la famille de Béon qui auraient été seigneurs ou mieux coseigneurs de Cuq, de 1561 à 1783. — Sur les Timbrune de Valence, seigneurs de Cuq : J. de B. de L., Etat, Noblesse, Rev., 1885, p. 13. |
FALS CANTON D’ASTAFFORT FALS Dans les anciens actes, Hails, Failx. Communauté du Bruilhois. Haute justice depuis le XVIe siècle. La seigneurie de Fals a appartenu à la famille de Comère, au XVe siècle (1464) (1); aux d'Esparbès de Lussan, aux XVe et XVIe siècles; aux de Bazon, au XVIIIe. Les redevances féodales imposées aux tenanciers étaient des plus modérées. Dans son état actuel, le château de Fais n'est pas antérieur au XVIIIe siècle. Il se compose d'un corps de logis et de deux ailes d'équerre. Qn a reconnu dans ses fondations les restes d'une construction plus ancienne, des murs d'une grande épaisseur datant sans doute du moyen âge. Une baie de fenêtre, aujourd'hui aveuglée, avait des remplages dans le style flamboyant. L'église de Fals appartient à la dernière époque romane. Ses voûtes sont du XVe siècle (G. T., Etudes, p. 167).
L'histoire de la communauté de Fals se compose de petits épisodes. Le village n'étant pas suffisamment fortifié, ses habitants ne pouvaient prendre parti dans les guerres. Pendant la Fronde, en 1654, deux régiments y séjournèrent, commettant des dégâts de toute sorte. Les consuls étaient au nombre de deux, nommés chaque année par le seigneur sur une liste de présentation dressée par la jurade. La juridiction avait une faible superficie, huit cent quatre-vingt-seize carterées. Liste des seigneurs de Fals, d'après M. de Bellecombe. 152.. — François de Comère, qui épousa Marie de Bar.
Généalogie de la famille de Bazon, barons de Beaulens et de Fals :
(1) En 1464, le comte d'Armagnac, vicomte de Bruilhois. avait cédé le château de Fals et ses droits et dépendances à Antoine Comère, coseigneur de Pins (ou Piis — de Pinibus) qui, en retour, lui avait abandonné certains droits sur le territoire de Layrac, jusqu'à concurrence d'une rente de dix écus d'or. |
| LAYRAC CANTON D’ASTAFFORT LAYRAC Une charte de l'année 1062 comporte donation par Unald, vicomte de Bruilhois, à l'abbaye de Moissac, de l'église de Saint-Martin d'Alayrac et de ses succursales. Ce fut l'origine de la fondation du prieuré de Layrac. Cet acte atteste que plusieurs groupes de population existaient déjà sur ce vaste territoire dès le xie siècle. Parmi les églises annexes, Saint-Gervais de Corsols, Saint-Sernin de Firmag, Saint-Vincent de Preisag, Saint-Pierre de Cazaux (près Laplume), Sainte-Marie de Mansiovile. Ces deux dernières seules subsistent; la seconde porte le nom abrégé d'Amans. C'est une église romane à chevet plat, dont le sanctuaire est décoré à l'intérieur par des arcatures. La construction du prieuré de Layrac et de sa belle cha- pelle romane allait déterminer un centre; Layrac devint une ville munie de remparts, aux rues bien alignées, avec sa place des Cornières, à l'instar des bastides. Ces agrandissements et cette ordonnance furent sans doute l'oeuvre des XIIe et XIIIe siècles. L'évèque d'Agen, Arnaud de Rovignan, qui lutta contre les Albigeois, fut enseveli à Layrac (1228). D'après le traité de Paris (1229), Raymond VII s'engagea à raser les fortifications de Layrac.
Les prieurs étaient seigneurs de la ville, avec droit de haute justice. Ils n'étaient coseigneurs que par moitié des terres hors du dex, ainsi que de Sérignac et de Caudecoste. Ce prieuré tomba en commende dès le XVe siècle. Parmi les riches feudataires qui avaient des possessions à Layrac, on cite, au commencement du XIVe siècle, Arnaud d'Aspremont et Gautier de Filartigue, damoiseaux, qui ven- dirent leurs fiefs et leurs droits à Bernard de Vessaye et Gautier de Calvet. La place de Layrac, qui commande l'entrée de la vallée du Gers, est une position stratégique importante. On ignore quel rôle elle joua pendant les guerres du moyen âge. Dès les premières années des guerres de religion, au XVIe siècle, elle embrassa le parti de la Réforme et conserva son indépendance malgré le voisinage de la ville d'Agen, dévouée au parti catholique. Elle se déclara ensuite contre la Ligue et par conséquent pour le roi de Navarre. Ce prétendant, reconnaissant des services que lui avait rendus Pierre de Mérens, le nomma gouverneur de Layrac, le dernier jour de l'année 1591.
Layrac devint une place de sûreté pour les protestants.
Pendant les guerres de la Fronde, les habitants de la ville et de la juridiction eurent beaucoup à souffrir du passage des gens de guerre. La révocation de l'édit de Nantes apporta encore un plus grand trouble dans ce pays, où s'étaient réfugiés beaucoup de gentilshommes protestants. Une partie seulement de ces derniers figurent parmi les nouveaux convertis. Layrac a été un chef-lieu de canton de 1790 à 1801. Sur le territoire de Layrac, il existe un tumulus, dit Saint-Marc, à Lamothe-Goulens, au bord du Gers, dont le diamètre est de quinze mètres et la hauteur de huit; vers le confluent de cette rivière s'élève un refuge en terre, au lieu dit le Fort. On doit à M. Recurt la découverte et la description de la table d'un dolmen ou, mieux peut-être, d'un menhir renversé, que l'on voit sur un point culminant, à une limite entre Fals et Layrac, au bord d'un chemin. Ce bloc de pierre calcaire porte le nom de La Gran-Peyro. Il a été évidemment transporté là de main d'homme. Il mesure deux mètres cinquante de hauteur, un mètre vingt de largeur, soixante-quinze centimètres d'épaisseur. Des ruines romaines ont été reconnues à Goulens, et dans l'église de ce nom un chapiteau en marbre de la période gallo-romaine sert de bénitier. Amans, à en juger par son nom (de Mansiovilla), était sans doute une station sur de vieux chemins (1). Lieux dits : Lapeyre, Peyres, Fites, Font-de-La-Peyre, Verdun, Monsacré (près de Prélong, peut-être de Peyrelongue); Alary, Cavagnac, Laussignan, Agnan, Ménias, Estrade; Saint-Jean, Saint-Marc, Saint-Martin, Batail; Bois Renaud, Lafourche. (1) On trouve dans le manuscrit de M. de Bellecombe quelques notes de plus sur Layrac, qu'il paraît inutile d'ajouter à cette brève notice, l'histoire de Layrac et de son prieuré ayant été amplement traitée par M. l'abbé Dubourg.
— Arrêt du Parlement, du 28 juillet 1769, pour messire Jean-Marie Dorlan de Polignac, vicaire général du diocèse de Metz, prieur seigneur de Layrac et autres lieux, concernant les droits honorifiques de la haute justice, le paiement et perception de la dîme (28 juillet 1769). Agen, imp. Jean Noubel, s. d., in-40 de 4 pp.
— Arch. nationales. Affaires de la R. P. R. Actes du synode de 1661. TT. 323.
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SAINT-NICOLAS SAINT-SIXTE SAUVETERRE CANTON D’ASTAFFORT SAINT-NICOLAS, SAINT-SIXTE & SAUVETERRE La commune, telle qu'elle est aujourd'hui constituée, ne peut pas toujours avoir ses annales. Saint-Nicolas était une annexe de Caudecoste au point de vue religieux et manquait aussi d'autonomie au point de vue administratif.
Une observation, qui s'applique à quinze communes du département, trouve ici sa place. Les paroisses situées dans la vallée de la Garonne n'ont généralement pas d'archives anciennes et par conséquent pas d'histoire. Elles n'ont pas non plus de monuments anciens : nulle église romane, — et le département en compte plus de deux cents, — nul château fort, rien du moyen âge ne subsiste dans ces plaines submersibles. Il semble que le passé soit enseveli sous les couches d'alluvions successives et que, d'un siècle à l'autre, tout se renouvelle à la surface. Saint-Nicolas. — Lieux dits : Vidaillan; — Saint-Philip.
(1) Dans le manuscrit de M. de Bellecombe on trouvera une généalogie (depuis 1540) des Bastard, seigneurs de Lafitte, desquels sont issus les Bastard de l'Agenais. |
CANTON DE BEAUVILLE
Le territoire de ce canton comprend : 1° en tout, celui des juridictions de Beauville, Combebonnet, Dondas, Ferrussac, Saint-Maurin; 2° celui de la juridiction de Cauzac, moins Norpech; 3° des fractions du territoire des juridictions de Puymirol (Saint-Martin et Tayrac) et de Frespech (Saint-Clair et Sainte-Foix).
| BEAUVILLE CANTON DE BEAUVILLE BEAUVILLE Il existe un tumulus ou refuge près de Noé. En entamant, dans la partie sud, cette butte, dont le haut seulement est en terre rapportée, on y a découvert une excavation et des débris de charbon. Vieux chemin de Côte-Rouge entre Boville et Cauzac-le-Vieux.
Lieux dits : La Peyre-Haute, La Peyre-Basse; — Pétrussan; — Saint-Vincent, Saint-Pau (distinct de Pau), Saint- Eloi. (1) On connaît l'étymologie de bicoque, étable à chèvre (bique). Un Vici ou Bici Mons peut donc être aussi bien Le Mont de la Chèvre que Le Mont du Vicus. On voit à Bimont une église romane, qui marque un centre de population existant au XIIe siècle. Il s'agirait de savoir si, dans cette localité, se trouvent des restes de constructions plus anciennes.
— Les châteaux de Pau et de Marcoux, aujourd'hui détruits, sont cités sous le nom de villa dans le Saisimentum de 1271.
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BLAYMONT CANTON DE BEAUVILLE BLAYMONT La voie romaine d'Agen à Cahors, appelée jusqu'au XVIIe siècle chemin de Bruniquel (Brunehaut), qui est aujourd'hui en partie représentée par la route départementale n° 10, séparait la juridiction de Frespech de celle de Boville.
Lieux dits : Font-d'Argent; — Jouanet; — Sainte-Foy. — Eglises de Blaymont et de Saint-Victor : G. T., Etudes, suppl., pp. 23 et 30. |
| CAUZAC CANTON DE BEAUVILLE CAUZAC La voie romaine d'Agen à Cahors traverse le territoire de la commune de Cauzac de l'ouest à l'est, à partir du hameau des Tricheries.
Lieux dits : Saint-Michel, Saint-Remède; — Lassale, Péchambert (hameau). — Ph. Lauzun, Le château de Cauzac, dans Rev., 1896, pl. Tirage à part. Article reproduit dans Monuments et portraits agenais.
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ENGAYRAC CANTON DE BEAUVILLE ENGAYRAC Cette commune représente une partie de l'ancienne juridiction seigneuriale de Combebonnet, fort ancienne, mais d'une médiocre étendue. Son territoire, en 1605, comprenait dix-huit cent vingt-huit carterées.
Lieux dits : Campagnac (paroisse), Marignac, Subignac. — Le château de Combebonnet est cité sous le nom de villa dans le Saisimentum de 1271.
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| GANDAILLE CANTON DE BEAUVILLE GANDAILLE Le territoire de cette commune affecte la forme d'un V.
Lieux dits : Fonterouget; — Bastaillac; — Francès, Curemaure. |
SAINT-MARTIN CANTON DE BEAUVILLE SAINT-MARTIN Le territoire de cette commune dépendait de la juridiction de Puymirol et, par conséquent, son histoire se confond avec celle de cette ville royale.
Lieux dits : Magnac, Cazery; — Sentourens, Faure. — Sur les églises de Saint-Martin et de Saint-Sixte : Etudes, suppl., pp. 15 et 23. Le plan de l'église de Saint-Sixte a été publié par M. G. Rohault de Fleury dans La Messe. Monuments des saints liturgiques.
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| SAINT-MAURIN CANTON DE BEAUVILLE SAINT-MAURIN La commune de Saint-Maurin doit son origine à la fondation d'une abbaye de bénédictins. Une notice sommaire sur cette maison religieuse se trouve dans le Gallia Christiana.
Lieux dits : Lapierre; — Millac, Camayrac, Fouyssac, Rébessac, Marlissan, Mercadié, Roux ; — Saint-Sardoux, Montargen. — Un plan de l'abbaye existe aux archives nationales. Une vue cavalière de ce monastère a été publiée dans le Monasticon Gallicanum.
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TAYRAC CANTON DE BEAUVILLE TAYRAC Dès le XIIIe siècle (1233-1237), cette localité était une dépendance de l'abbaye de Saint-Maurin. Son histoire est peu connue. Elle se rattachait à la juridiction de Puymirol et devint le siège d'une seigneurie qui fut possédée, sous Louis XIII, par la famille du Sorbier de La Tourasse; sous Louis XIV, par les Jaumart; sous Louis XVI, par les Lamothe-Vedel.
Lieux dits : Tucol, Tourasse ; — Coudournac, Crouzalis. — La statuette d'albâtre trouvée à Tayrac a été publiée dans le Bulletin monumental, 1885. Tirage à part.
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CANTON DE LAPLUME
Le territoire de ce canton comprend une grande partie de celui de l’ancienne vicomté de Bruilhois, dont l’histoire reste à écrire. Le manuscrit de M. de Bellecombe contient de nombreuses notes sur les seigneurs de Bruilhois; utiles à consulter, elles ne sont pas rédigées dans une forme qui permette de les publier telles quelles.
| AUBIAC CANTON DE LAPLUME AUBIAC Au nord du village, au lieu dit Gleisette, feu M. Désalos, conseiller général, a fouillé l'emplacement d'un vieil oratoire, qui était lui-même superposé à une construction de l'époque gallo-romaine. Au milieu de ces ruines, il a recueilli un bronze antique, un petit cheval, d'une excellente facture, qu'il a donné au musée d'Agen. Près des soubassements de l'oratoire, on a trouvé des tombes en pierre de l'époque carolingienne.
Lieux dits : Saint-Ignan (le nom primitif n'aurait-il pas été Sentiniacum ?), Lagleize, Lacapelle; — Bacharnaud (ham.), Saint-Martin. — Sur le cheval en bronze trouvé à la Gleizette : G. T., Revue des Sociétés savantes, 5e série, t. VI, p. 135, pl.
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BRAX CANTON DE LAPLUME BRAX Au moyen-âge, les limites de la juridiction d'Agen, en deçà ou au delà de Brax, donnèrent lieu à des contestations.
Lieux dits : Tuco, près d'un autre dit Larcher (1), Lamothe; — Sainte-Livrade; — Au Bert, Lassalle, Chastel, Lacroix. (1)Le rapprochement est à signaler, car deux tumulus ou mottes de refuge du Lot-et-Garonne portent le nom de Larcher, qui doit être significatif. |
| ESTILLAC CANTON DE LAPLUME ESTILLAC On trouve pour ce nom la forme ancienne de Ostiliaco. Le souvenir de Biaise de Monluc est inséparable du nom d'Estillac.
Lieux dits : Peyré Long, Grand Jouan; — Champ de Lasalle, La Justice. — D'après une note de M. de Bellecombe, une vue du château d'Estillac aurait été publiée dans le Magasin pittoresque, année (?).
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LAPLUME CANTON DE LAPLUME LAPLUME Siège d'un archiprètré et chef-lieu d'une vicomté.
Lieux dits : Peyre, Lamothe (deux exemples), Tuco, Tucolle, Tuco de Bit; - Agussan, Magnan, Castellon, Villeneuve, Lassalle (deux exemples); - Saint-Martin. (1) Du Bourg. Grand-Prieuré de Toulouse. Pièces justificatives, p. XXXVII. — G. T., Documents pour servir à l'histoire du Bruilhois, Rev., 1881, p. 553.
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| MARMONT-PACHAS CANTON DE LAPLUME MARMONT-PACHAS Cette commune, au nom sonore, est, de toute la région du Bruilhois, celle dont le territoire fut le plus dépourvu d'autonomie; elle se rattachait à la juridiction de Laplume. Sa population dispersée et essentiellement agricole n'a pas eu de centre important. Nul château, nulle grande seigneurie sur ses hauts plateaux, sauf le fief de Marmont, qui fut cédé par Gaston VI, vicomte de Béarn, aux hospitaliers de Nomdieu (1210 à 1215) (1). La commune a tiré son nom des deux anciennes paroisses, Saint-Jean de Marmont et Saint-Martin de Pachas. La première n'existe plus; la seconde possédait encore, il y a quelques années, une très modeste église à chevet carré, construite sur un modèle commun aux petits temples du paganisme et aux plus vieux oratoires. De fort curieuses peintures du moyen âge, représentant des groupes de personnages, apparaissaient par fragments sous des couches de badigeon que le temps faisait tomber par écailles. Avec quelques soins, on aurait pu en dégager des portions plus considérables, comme cela a été fait avec succès dans l'église de Sainte-Foy de Pujols par M. le curé Gerbeau. Il importait, en tous cas, de conserver à la fois l'église, si intéressante par son plan et ces fragments de décoration. On a jugé ces vieilleries par trop simples et grossières; on a préféré tout démolir pour faire du neuf. Lors de l'exécution de de ces travaux, des tombes anciennes, creusées dans le rocher, ont été reconnues dans le pourtour de l'ancien édifice. Le touriste peut passer indifférent sur la route de Marmont-Pachas. Rien plus ne vaut la peine qu'il s'arrête.
Lieux dits : Peyreneou, Latuque; — Ninéri. (1) Du Bourg, Grand-Prieuré, p, 361. — G. T., Etudes, p. 60, église de Marmont-Pachas, plan. |
MOIRAX CANTON DE LAPLUME MOIRAX La voie romaine de Saint-Bertrand-de-Comminges à Agen, dite chez nous La Peirigne, traversait Moirax du sud au nord, depuis les hauts plateaux qui se rattachent à Brimont jusqu'aux pentes de Lécussan qui commandaient un passage sur la Garonne. Ce vieux chemin était sans doute, dès le haut moyen âge, bordé de quelques villas rustiques. Dans un pays boisé, entamé par la culture, les emplacements de ce genre assuraient à la fois une sécurité relative et des facilités exceptionnelles pour les transports. Une église de Moirax existait avant le milieu du XIe siècle. Elle fut comprise, avec un territoire considérable, dans une donation que fit (en 1049) Guillaume-Arnaud de Moirax pour la fondation d'un couvent de Bénédictins. Les possessions de ce prieuré s'étendirent de Sainte-Colombe à Layrac. Elles furent contestées par quelques héritiers de Guillaume-Arnaud, et fort réduites après des procès et des agressions à main armée qui troublèrent les moines pendant une période de soixante-trois ans. Une Sauvetat fut établie aux abords du couvent. C'est probablement l'enceinte murée dont on peut encore, de nos jours, reconnaître les grandes lignes. Elle forme un quadrilatère d'un peu plus de cent mètres de côté. La chapelle d'un prieuré aussi bien doté fut construite dans de vastes proportions et richement décorée. Aujourd'hui que toutes les chapelles des grandes abbayes de l'Agenais sont détruites, celle de Moirax reste comme le plus parfait modèle d'architecture religieuse qui nous ait été conservé de la période romane. Après l'année 1112, on perd de vue le couvent de Moirax et la petite communauté civile qui déjà prospérait sous son administration. Il faut se reporter aux guerres du XVIe siècle pour retrouver une mention de Moirax, qui fut ravagé par Mongonméry dans les derniers mois de l'année 1569). Les archives de Laplume ont aussi conservé le souvenir d'une entreprise du roi de Navarre sur Moirax (2 novembre 1585). A part quelques notes sur la peste de 1628, consignées dans les registres paroissiaux, Moirax n'a conservé aucun document historique. Ségougnac, au nord, était autrefois une paroisse et une seigneurie, qui fut comprise dans le lot donné au XVIe siècle par Jeanne d'Albret à son maître d'hôtel, Jean de Secondat. Une seigneurie plus importante était celle de Lécussan, avec sa maison forte postée à l'issue de la Peirigne, vers le passage de la Garonne. Les consuls d'Agen, dont la juridiction s'étendait à quelques pas de là, sur la rive gauche du ruisseau de Brimont ou de Terrade, s'opposèrent aux desseins de Bernard d'Armagnac qui, durant la guerre de Cent ans (février 1355), voulait munir Lécussan d'ouvrages plus forts. Tout au contraire, deux siècles et demi plus tard, pendant les guerres de Louis XIII, ils firent fortifier ce poste, afin d'empêcher les incursions des habitants de Layrac. La seigneurie de Lécussan a appartenu aux Galard (XVe et XVIe siècle), aux Grabiac (XVIIe siècle), aux de Roudé et aux Debernat (XVIIIe siècle). La possession du passage de Lécussan fut vivement contestée à la fin du XVe siècle entre Odet de Galard, seigneur de Lécussan, et Pons de Baynac, doyen de Moirax, d'une part, et les consuls d'Agen, d'autre part. Le procès dura plus de cinquante ans. Parmi les anciennes formes du nom de Moirax, citons celle de Mauriacum. Lieux dits : Peyre, Peyremonnic, Lamothe; — Ségougnac, Reignac, Lécussan; — La Croix-Pujos. — Ducourneau, Guienne, t. II, 4e partie, p. 175. Vue de l'église.
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| SAINTE-COLOMBE CANTON DE LAPLUME SAINTE-COLOMBE Un menhir (?), planté le long d'un vieux chemin de Sainte- Colombe à Mourens, deux refuges en terre, l'un près de Sainte-Colombe et l'autre au sud du Bois-Noir, appartiennent à des époques indéterminées.
Les Hospitaliers établis à Nomdieu comptèrent parmi les dépendances de leur commanderie la paroisse et le fief de Goulard, situés dans la haute plaine de la Garonne. Quelques membres de la maison de Galard en furent peut-être coseigneurs. Sans parler du Galard, près Condom, on connaît dans notre pays trois fiefs (hospitia ou castra) de Gualard ou Goulard, celui que nous venons de citer, un autre dans la commune de Nomdieu, le troisième à Espiens.
A la fin du XIIIe siècle, le seigneur de Sainte-Colombe fut accusé d'avoir usurpé, avec l'assistance du vicomte de Bruilhois et du seigneur d'Estillac, des terres appartenant au roi.
M. Baradat de Lacaze se propose de publier une traduction moderne (XVIIIe siècle) de ce texte.
La communauté de Sainte-Colombe avait des garanties d'indépendance qu'elle perdit à la fin du XVIe siècle. A partir de l'année 1599, les consuls sortant de charge, au lieu de nommer directement leurs successeurs, furent contraints de soumettre au seigneur deux listes de quatre noms chacune. Un demi-siècle plus tard (1644), des transactions sur la justice furent passées entre les consuls et le seigneur; ce dernier devait avoir toute la justice civile, les consuls toute la police, la justice criminelle restant indivise entre eux. Trois ans plus tard, le seigneur s'attribuait exclusivement la haute, la moyenne et la basse justice. Voilà pour les institutions. La petite chronique de la juridiction de Sainte-Colombe pourrait être rétablie depuis l'avènement de Henri IV jusqu'à la Révolution, grâce à la conservation des livres de jurade et des comptes des trésoriers de la ville. C'est de quoi tenter un historien.
Un dénombrement de la population de Sainte-Colombe, fait au siècle dernier, accuse le chiffre de 1.533 habitants. L'école de Sainte-Colombe était fort bien organisée, particulièrement au XVIIe siècle; au XVIIIe, la décadence est sensible; les signatures des témoins apparaissent moins nombreuses sur les registres paroissiaux. Saint-Germain était une annexe de Sainte-Colombe, ainsi que Goulard. On a conservé un livre de fabrique très curieux de cette dernière paroisse. Ce même registre fut en usage de 1521 à 1733. On y trouve des rôles de ces singulières cavalcades organisées par les marguilliers ou les confréries, sous le nom de royaumes. Le sacré se mêlait au profane dans ces processions, dont l'usage paraît avoir été fort répandu aux environs d'Agen. (1) La généalogie en a été publiée par M. Noulens. Maisons historiques de Gascogne, Paris, Aubry et Dumoulin, 1865, tome I. — J. de B. de L., Notes histor. Rev., 1879, p. 120.
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SÉRIGNAC CANTON DE LAPLUME SÉRIGNAC Gaston, vicomte de Béarn, et Gaillard, abbé de Figeac, fondèrent la bastide de Sérignac aux abords de l'église romane de ce nom et la dotèrent de coutumes, en l'année 1273. L'intervention de ces deux personnages s'explique tout naturellement : le vicomte de Béarn était alors seigneur du Bruilhois, et l'abbé de Figeac administrait le prieuré de Layrac, qui sans doute possédait des terres ou des droits à Sérignac.
Placée sur une vieille route d'Agen à la vallée de la Baïse, munie de fortifications, la petite ville de Sérignac réussit à se maintenir durant le moyen âge.
Antoine, duc de Vendômois, comte d'Armagnac, confirma les coutumes et privilèges des habitants (1553).
La dernière année de son règne, Henri IV régla les foires et les marchés. Sérignac eut dès lors deux foires, qui se tenaient le 14 juillet et le 24 septembre, et des marchés hebdomadaires le jeudi.
Lieux dits : La Hitte, Latuque; — Marcou, Péjan; — Lacour. (1) Cette concordance n'avait pas échappé à M. Moullié. Les coutumes de Puymirol ont été publiées par M. Emile Rébouis (Paris, Larose et Forcel, 1887). Il en résulte que les coutumes de Sérignac ne sont plus inédites. — J. de B. de L., Notes hisl., Rev., 1880, p. 231.
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CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD
Le territoire de ce canton comprend : 1° En tout, celui des juridictions de Castella, Fauguerolles, Laroque, La Sauvetat, Monbalen, Sauvagnas; 2° Des fractions du territoire des juridictions de Frespech (Cassignas), de Cauzac (Norpech), de Savignac.
| CASSIGNAS CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD CASSIGNAS Dans les notes consacrées à Saint-Maurin, nous avons dit que des terres sises à Cassignas avaient été données dès le XIe siècle à cette abbaye. L'église romane de Saint-Pierre de Cassignas n'a jamais été décrite. Elle paraît remonter au XIIe siècle. Son abside est remplacée par un chevet plat moderne. Sa travée de choeur, voûtée en berceau brisé, est précédée d'une tour dont la partie inférieure est recouverte d'une voûte d'arête. On remarque parmi les supports des arcatures un curieux chapiteau dont l'abaque est décoré de palmettes, et la corbeille, de forme longue, de trois rangs de feuilles sur lesquelles sont sculptées des fleurs de lys. La nef est moderne.
Une seconde église, celle de Saint-Jean des Bats ou des Bordiels, qui consistait en une nef du moyen âge, avait remplacé une église romane dont on a conservé quelques chapiteaux. A son tour, elle a fait place à une construction neuve.
Dans la petite paroisse des Bordiels, qui, au siècle dernier, ne comprenait que trente-quatre maisons, il existait pourtant une étude de notaire. Dans sa partie sud-est, le territoire de Cassignas est limité par la voie romaine d'Agen à Cahors, qui passait au hameau des Tricheries et à Bourniquel, lieu dit qui a fixé le souvenir du nom de Bruniquel donné à la vieille route. Tout à côté, dans le hameau de Saint-Clair, s'élevait autrefois une église paroissiale. Lieux dits : Bayssac; — Cours. |
CASTELLA CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD CASTELLA La fontaine Bourbon, qui donne naissance au ruisseau de ce nom, est remarquable par l'abondance et par la limpidité de ses eaux, et son nom s'est appliqué aussi à l'église et au château voisins, dits de Bourbon ou du Castella.
L'acte le plus ancien qui se rapporte à Castella date de 1259 et mentionne le château de Savignac, situé sur le territoire de cette commune. C'était un des plus grands châteaux forts de l'Agenais, au milieu du XIIIe siècle, et ses ruines sont encore imposantes. Le nom est gallo-romain.
En 1267, le château de Savignac appartenait à Raymond, Bertrand et P. de Padern.
Castella, qui dépendait de la juridiction d'Agen avant les usurpations commises par les seigneurs de Bajamont et de Laugnac, au commencement du XIVe siècle, ait été aussi divisé avant la fin du moyen âge. Indépendamment de Savignac, il y avait deux autres seigneuries et deux autres châteaux forts, Castella et Fontirou.
La communauté de Castella souffrit beaucoup du passage des troupes et des logements militaires durant les guerres de la Fronde. En 1655, elle eut à entretenir quelques jours tout un régiment de cavalerie.
Lieu dit : Peyroulet. (1) Voir Allmer, Revue épigraphique, numéro 80, 1895. V = B dans notre Sud-Ouest : tout le monde le sait; mais, dans les ouvrages les plus scientifiques sur la dérivation des noms de lieu ou des mots usuels de la langue, on n'a guère observé que parfois v ou b = m. Dans certaines localités du centre Bormo est devenu Bourbon. L'Agenais offre deux exemples de la mutation réciproque du b en m. Les paroisses appelées au XIIIe siècle de Bono Busco (près Agen), de Bono Luco (près Aiguillon), situées l'une et l'autre en plaine, ce qui exclut l'étymologie Mons, portent aujourd'hui les noms de Monbuscq, Monluc. — Sur les seigneuries de Savignac, du Castella, de Fontirou : J. de B. de L., Nobiliaire de Guienne, t. IV, pp. 307 et 415; — et Etat Noblesse, Rev., 1885, pp. 23 et 299; 1886, p. 197. |
| LA CROIX-BLANCHE CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD LA CROIX-BLANCHE Le territoire de cette commune dépendait du bailliage d'Agen avant les usurpations commises par les barons au commencement du XIVe siècle. Il ne fut plus dès lors recouvré par les Agenais.
Une chapelle de deux travées, à chevet plat, fait hache sur la gauche.
Sur les hauts plateaux, entre Piot et Galimas, on a trouvé, à la surface du sol, des silex grossièrement taillés et notamment quelques flèches. A Bernoux, on voit aussi des grottes, en partie naturelles, en partie factices, dont quelques-unes ont deux étages. Elles renferment quelques silos et, ce qui est plus étrange, deux tombeaux, de forme quadrangulaire, creusés dans le roc, l'un sur une banquette ou piédestal, à hauteur d'homme. l'autre dans l'aire. Des substructions anciennes ont été reconnues autour de la maison de Bernoux.
Lieux dits : Lacaussade, Castillou, Tuquet; — Reignassi; — Pech-de-Fargue, Galimas (sur la voie romaine d'Agen à Eysses). — Seigneurie de Fauguerolles : J. de B. de L., Nobiliaire Guienne, t. IV, p. 307, et Etat Noblesse, Rev., 1885, pp. 114, 194. |
LAROQUE-TIMBAUD CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD LAROQUE-TIMBAUD Fontaine miraculeuse de Saint-Germain. On la vénère le 28 mai.
En 1270, les seigneurs de Laroque-Timbaud, agissant chacun en raison de leur droit sur un quart de cette seigneurie, donnèrent des coutumes aux habitants. Ces seigneurs étaient :
M. de Bellecombe a dressé la liste suivante des seigneurs de Laroque :
M. de Bellecombe omet les du Laurier, les Laberganter, les Darvies, qui furent aussi seigneurs de Laroque. Cette seigneurie fut possédée dans le cours des XVIIe et XVIIIe siècles par les Villemont, les Nesmond, les Raffin d'Hauterive. Lieux dits : Estradet (sur la voie romaine d'Agen à Cahors), Grand-Chemin, Martel, Roux, Maurussas, Thézac; — Saint-Daunès. (1) D'après les archives de Laroque (AA. 1). Jean de Cours et Antoine Darvies étaient coseigneurs de Laroque en 1409 et 1410. — G. T.
— Refuge de Vitrac : G. T., Stations, oppidum.
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| LA SAUVETAT-DE-SAVÈRES CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD LA SAUVETAT-DE-SAVÈRES Sur la limite de la commune de Puymirol, au sud, vers le bas de la côte de La Mouline, on a découvert un souterrain refuge creusé dans le tuf. Il se composait de deux chambres assez vastes, desservies par un couloir (1). Dans le cimetière de l'église de Saint-Damien, aujourd'hui détruite, on a exhumé une tombe en pierre, probablement antérieure à l'an mille.
En 1204, un acte de paréage fut passé entre Raymond VI, comte de Toulouse, et le chapitre de Saint-Caprais d'Agen pour la possession de La Sauvetat, et, l'année suivante, les deux parties contractantes décidèrent que les habitants de ce village vivraient sous le régime de la coutume d'Agen. La chapelle romane du prieuré, devenue l'église paroissiale, est remarquable par son plan. Elle paraît avoir été fortifiée.
Les guerres de religion du XVIe siècle ayant interrompu les transactions, il fallut des lettres patentes de Charles IX (1565) pour rétablir les deux foires de La Sauvetat, qui se tenaient le 28 septembre et le 21 décembre, ainsi que les marchés du lundi. En 1584, des soldats de la garnison de Puymirol firent brûler vingt-cinq paysans dans la borde de Marcil.
Des registres paroissiaux du XVIIe siècle nous apprennent que la communauté de La Sauvetat était administrée par quatre consuls.
Lieux dits : Matali; — Saint-Damien. (1) Cette découverte a eu lieu il y a près de quarante ans. Je dois ce renseignement à feu M. Bécanne, ancien agent-voyer. — J. de B. de L., Etat Noblesse, Rev., 1885, p. 292.
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MONBALEN CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD MONBALEN Le territoire de cette commune était situé sur les confins de la juridiction d'Agen. Il paraît avoir fait partie, au XIIIe siècle, du bailliage de Penne et avoir été rattaché à la seigneurie de Bajamont, dès le commencement du XIVe.
En 1586, deux régiments de Ligueurs, ayant attaqué Monbalen, essuyèrent de grandes pertes. Dans une liasse des archives des Basses-Pyrénées (E. 192, — années 1262-1569), qui concerne plusieurs localités du vieil Agenais, se trouve une pièce ainsi citée : Rôle des fiefs dus au domaine d'Albret par les habitants de Monbalen.
On trouve dans les manuscrits de M. de Bellecombe la liste suivante des seigneurs de Monbalen :
Suivent des notes généalogiques sur ces deux familles. Lieux dits : Roquefort; — La Croix-Petite. |
| SAINTE-ROBERT CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD SAINT-ROBERT Aucun fief important dans cette paroisse, devenue commune. Nul souvenir des anciennes administrations et des incidents du passé. Saint-Robert se rattachait à La Sauvetat et n'a pas d'histoire; son nom même est relativement moderne : il a remplacé celui de Saint-Lupère. L'église, qui a conservé quelques parties romanes, a été sommairement décrite. |
SAUVAGNAS CANTON DE LAROQUE-TIMBAUD SAUVAGNAS La voie romaine allant d'Agen à Cahors passait par Sauvagnas, dans la direction de Cassou et de Pléneselves, à Roudoulous. Entre ces deux derniers points, il en subsiste encore quelques portions qui, ayant échappé à la transformation de la voie antique en chemin vicinal, ont conservé leur ancien pavage.
L'église de Saint-Jean de Sauvagnas vient d'être complètement restaurée. Telle qu'elle existait et qu'elle a été décrite il y a quinze ans, elle avait remplacé une église romane dont quelques beaux chapiteaux gisent aux alentours.
Les archives de cette commanderie, conservées à Toulouse, permettraient d'écrire une intéressante monographie dont M. du Bourg, dans son ouvrage sur le Grand-Prieuré de Toulouse, n'a donné qu'une esquisse. Le plus ancien acte concernant Sauvagnas est de l'année 1235. Des coutumes furent octroyées aux habitants le 3 mars 1264-1265, par le grand-prieur Féraud de Baras et le commandeur de Sauvagnas, Ermengaud des Aiguilhiers, qui acheva la construction du château en 1275.
Il y eut des procès interminables entre les Hospitaliers et le chapitre de Saint-Caprais, au sujet de la propriété des dîmes. A la fin du XVe siècle, la commanderie de Sauvagnas fut réunie à celle de Golfech. Voici un épisode des guerres de religion qui se rapporte à Sauvagnas. Au mois de janvier 1576, le château de Bajamont était occupé par les protestants, qui s'y étaient logés par trahison. Leur chef, François Galaup, ancien procureur au présidial d'Agen, avait sommé les consuls de Sauvagnas de lui payer des contributions. Ceux-ci ayant fait la sourde oreille, il les menaça « d'une guerre sy cruelle et flambante qu'il en sera mémoire éternelle. » Mais, comme il passait des paroles à l'exécution, il rencontra sur sa route le capitaine de Vesins, qui lui avait tendu une embuscade et qui le fit prisonnier. Sa rançon fut taxée à 10.000 livres; il fut aussi question de mettre Galaup en liberté, à la condition que le château de Bajamont serait restitué aux catholiques.
Lieux dits : Roquepiquet, Latuque, Latuque-Basse, Tucolles, Lacroux, Castres; — Termes, Vidaillac, Guyllary. (1) Ce document se trouve dans le fonds du Grand-Prieuré de Toulouse. Il m'a été obligeamment communiqué par M. Baudouin, archiviste départemental de la Haute-Garonne. Il a été transcrit par M. O. Fallières, qui le destine aux Archives historiques de la Gironde. J'en ai tiré une notice qui vient de paraître dans la Revue de l'Agenais et que je n'ai pas insérée ici pour ne pas détruire les proportions qu'il faut s'efforcer de maintenir dans la rédaction de notices aussi courtes. — Borne milliaire trouvée à Roudoulous : Note de M. Ad. Magen, dans Congrès archéol. de France, session de 1875, p. 222;
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CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE
Le territoire de ce canton comprend : 1° en tout, celui des juridictions d’Aiguillon, Clermont-Dessous, Coleignes, Dominipech, Frégimont, Galapian, Miramont, Nicole, Port-Sainte-Marie, Saint-Salvy, Saint-Vincent; 2° celui de la juridiction de Lusignan moins Lusignan-Petit; 3° des fractions du territoire de la juridiction de Clairac (Bourran et Saint-Brice) et Saint-Laurent, emprunté au Condomois.
| PORT-SAINTE-MARIE CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE PORT-SAINTE-MARIE La voie romaine de Bordeaux à Agen, vraisemblablement confondue avec la Ténarèse au passage de Thouars, ne gravissait pas le coteau de Port-Sainte-Marie, très escarpé et coupé à l'ouest par une gorge; par exception, elle passait sur ce point fort près de la Garonne. De là le nom de Port. La prospérité de cette ville date du moyen âge. Elle resta sous la protection directe des comtes de Toulouse, puis des rois de France et d'Angleterre, ce qui lui assura un avantage sur les juridictions seigneuriales voisines.
Au XIIIe siècle, les Alaman et les Lautrec ont eu des possessions à Port-Sainte-Marie et notamment des droits sur le passage de la Garonne.
Port-Sainte-Marie fut pris et repris :
Dans notre région, les villes les plus disputées entre la France et l'Angleterre ont obtenu les plus beaux privilèges, pour cette raison que chaque parti cherchait à se les attacher.
A la fin de l'année 1569, Port-Sainte-Marie fut occupé par l'armée des Princes, qui y construisit un pont de bateaux pour assurer le passage de la Garonne au troupes de Mongonméry. Ce pont fut rompu par une crue du fleuve ou par le choc d'un moulin que Monluc avait livré au courant. L'occupation de Port-Sainte-Marie fut plus longue par l'effet du retard apporté à la jonction des deux armées, et ses habitants eurent à souffrir mille maux.
Les registres de la période révolutionnaire mentionnent deux faits importants : un éboulement de terrain, près du fort de Balan, qui, en janvier 1792, causa la ruine de soixante maisons, et le meurtre du sieur Gripière de Moncroc (mai 1792), qui avait refusé de s'enrôler dans la garde nationale.
Lieux dits : Lamothe; — Marsan, Romas, Maurignac, Regnac, Cadillac, Maury Mataly, Palais; — Capelette, Saint-Flour, Saint-Avit, Saint-Clair, Mont-Saint-Georges. — Archives nationales. Contrôle général des Finances, Q'. 606-607.
— Recherches sur le pays de Théophile de Viau; suivies d'un précis historique des villes de Clérac, du Port-Sainte-Marie et d'Aiguillon en Agenais. Troyes, imp. veuve Gobelet et fils, 1788, in-8°.
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AIGUILLON CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE AIGUILLON Les antiquités de cette ville ont été si souvent étudiées qu'il serait fastidieux de les décrire de nouveau. Il suffira de les mentionner rapidement, tout en ajoutant quelques observations à celles qui ont été déjà faites.
A l'époque gallo-romaine, une voie, formant le prolongement de la Ténarèse, traversait le territoire d'Aiguillon.
Le castrum de Lunat et celui de Saint-Côme, à égale distance de La Tourasse, dans deux directions opposées, commandaient le cami herrat. La Tourasse est une tourelle pleine, ronde, type de pile beaucoup plus rare que celui sur plan carré ou rectangulaire.
Le caractère de nombre de villes gallo-romaines des trois premiers siècles est la dispersion des habitations sur de grandes surfaces. Les centres de groupement ne sont peut-être pas l'équivalent de l'ensemble des riches villas et des établissements ruraux de leur banlieue.
En 1859, on découvrit une cachette monétaire à quelques mètres du Lot, sur la rive gauche, en construisant la digue de Pélagat. Ce trésor se composait de plus de deux mille pièces petit bronze, renfermées dans un vase à la panse ronde que recouvraient des tuiles à rebord.
Valérien (empereur en 233, déchu en 260) 1 pièce
De plus, six cents pièces n'ont pas été déterminées et des centaines d'autres ont été dispersées ou soustraites avant d'être étudiées.
Le désir d'ajouter quelques renseignements nouveaux à ceux que fournissent de nombreux ouvrages sur Aiguillon nous ayant entraîné un peu loin, contentons-nous de résumer en quelques lignes l'histoire si intéressante de cette ville.
En 1354, Bernard d'Armagnac, lieutenant du roi de France, assiégea de nouveau Aiguillon sans succès, mais les remparts avaient sans doute souffert de ces attaques, car l'année suivante les habitants obtinrent du roi d'Angleterre des subsides pour les réparer.
Durant les guerres de religion du XVIe siècle, Aiguillon se trouva fréquemment sur le passage des armées des deux partis, qui l'occupèrent successivement sans résistance. C'est ainsi qu'elle reçut les troupes de Monluc (1562) et de l'armée des Princes (1569). D'Ussac et Duboscq, capitaines catholiques, s'en emparèrent le 21 août 1580. Il paraît vraisemblable que les remparts d'Aiguillon étaient en ruines à cette époque; nul capitaine ne songea à s'établir fortement dans cette place. Dans la lutte contre le roi de Navarre, elle paraît avoir tenu le parti de la Ligue.
Lieux dits : Pont-de-La-Peyre, Peyremartin, Tuquet, Grand-Chemin; — Saint-Amand, Bois-de-Saint-Martin, aux Palais; — Bataille, Chastel. (1) Voir Histoire d'Aiguillon, de M. l'abbé ALIS, pp. 12 et suiv.
— Les archives anciennes de la seigneurie d'Aiguillon sont la propriété personnelle de M. le marquis de Chabrillant, qui ne les communique pas.
— Recherches sur le pays de Théophile de Viau, suivies d'un précis historique des villes de Clerac, du Port-Sainte-Marie et d'Aiguillon, en Agenois. Troyes, imp. veuve Gobelet et fils, 1788, in-8. Ouvrage très rare d'un auteur inconnu.
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| BAZENS CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE BAZENS C'est une ancienne dépendance de la juridiction de Port-Sainte-Marie. Les trois paroisses dont cette commune a été formée n'ont pas eu sans doute de municipalités. Ces paroisses sont : Saint-Martial de Bazens, Saint-Pierre de Retombat et Notre-Dame d'Espiens. Les deux dernières ne subsistent plus. Le territoire de celle d'Espiens se rattachait à la juridiction seigneuriale de Clermont-Dessous. Quelques fiefs, ou maisons importantes, tels que Malartic, Pécile, occupaient les hauts plateaux de Bazens. Un château fort, cité sous le nom de villa en 1271, paraît avoir été remplacé par une construction qui appartenait aux évêques d'Agen et se reliait à l'église. Une échauguette, singulièrement assise sur un contre-fort de ce temple, permettait d'en surveiller les approches. A en juger par les portions qui sont encore debout, c'était plutôt une maison de plaisance qu'un château fort. Le maréchal de Matignon devait cependant tenter de le mettre en état de défense en l'année 1592. Une fenêtre à meneaux croisés, largement ouverte dans la façade sous un arc de décharge, accuse le style de la fin du XVe siècle.
Le château, trop négligé par ses successeurs, tombait en ruines au commencement du siècle dernier. François Hébert, évèque d'Agen, obtint du Conseil d'État, en 1726, l'autorisation de le faire démolir pour appliquer le prix des matériaux à acheter un fonds au profit de l'évêché. Ce triste expédient ne donna pas les résultats qu'on en attendait. Un procès-verbal, rédigé dix ans plus tard, constate que personne ne s'était présenté pour faire l'acquisition de ces débris.
Lieux dits : Peyroulé; — Quissat, Retombat (anc. par.); — Lassalle. — J. de B. de L., Les de Sevin, seigneurs de Pécille, Etat noblesse, Rev., 1883, p. 15. |
BOURRAN CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE BOURRAN Les quatre paroisses de Bourran, Saint-Brice, Coleignes, Saint-Vincent, qui composent cette commune, faisaient partie de la juridiction de Clairac, dont les abbés étaient seigneurs. Elles n'ont pas d'autre histoire que celle de cette dernière ville.
On croit qu'une pile s'élevait au hameau de La Tourasse, où l'on a trouvé des mosaïques et où existe un lieu dit Darré-la-Tour.
Lieux dits : Peyrebout; — Mounac, Maraillan, Raffy; — Saint-Izard, Les Faures. |
| CLERMONT-DESSOUS CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE CLERMONT-DESSOUS La voie romaine de Toulouse à Bordeaux traversait cette commune à mi-coteau, parallèlement à la ligne actuelle du chemin de fer. Au lieu dit La Mourasse, elle est élevée au-dessus de murs de soutènement en petit appareil et entourée de substructions, parmi lesquelles on a trouvé un chapiteau de pierre d'ordre dorique. Dans les propriétés de Bidenque et à Loubatéry, on a exhumé des mosaïques; dans la pièce dite Sous-Clermont, des chapiteaux antiques. Une maison du village même de Clermont, sise rue A la Brèche, offre des soubassements en petit appareil. La position très forte de Clermont-Dcssous était donc occupée dès l'époque romaine.
La juridiction de Clermont-Dessous était seigneuriale et devint un marquisat. On a conservé les noms de quelques-uns de ses seigneurs : au XIVe siècle et au commencement du XVe, les Lamothe, aussi seigneurs de Bruch et propriétaires dans le Bruilhois, qui ont fini par tenir le parti anglais; au XVe (depuis 1425), les Ferrand; au XVIe, après les Ferrand, les Benquet et, à la fin, les Peticlo, les Monorgon et les Rémefay; au XVIIe, les Narbonne; au XVIIIe, les Chapt de Rastignac.
En 1631, la peste et surtout la famine avaient exercé de cruels ravages dans ce pays. Le curé de Puymasson écrivait dans ses registres :
Nous avons déjà cité les paroisses de Saint-Médard et de Puymasson, qui font partie de la commune. Celle de Saint- Jean de Clermont avait, au XVIIe siècle, des confréries de Pénitents gris et de Pénitents blancs.
M. de Bellecombe a dressé la liste suivante des seigneurs de Clermont-Dessous :
(1)M. de Bellecombe n'a pas observé que la seigneurie a été quelquefois partagée. Arnaud de Selve, qui, en 1259, rendit hommage au comte de Toulouse pour le fief qu'il possédait à Clermont-Dessous, était peut-être coseigneur avec Bertrand de Pardaillan.
— Sur la noblesse de la juridiction de Clermont-Dessous et les Filartigue, seigneurs de Gueyze : J. de B. de L., Etat noblesse, Rev., 1885, p. 114 et 133.
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FRÉGIMONT CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE FRÉGIMONT Juridiction seigneuriale, érigée en baronnie au XVIIe siècle. Sur l'emplacement dit du Château, on remarque des fondations de murs épais, qui devaient se relier à une enceinte fortifiée entourant le village. Cette place paraît avoir eu quelque importance au moyen âge. Elle est citée dans le saisimentum de 1271. En 1418, elle fut prise par Amanieu de Montpezat sur le capitaine anglais Pons de Castillon. Il est probable que la seigneurie de Frégimont resta depuis lors aux mains des Montpezat, qui la possédaient encore au XVIIe siècle. Durant la seconde moitié du siècle dernier, elle a appartenu successivement aux Balguerie de Larmande et aux Villate de La Grave.
Il y a trois églises dans la commune de Frégimont : celle de Gaujac, de style roman, est intéressante par quelques détails et surtout par sa chaire ancienne; les deux autres, Saint-Barthélémy et Sainte-Quitterie, datent de la dernière époque gothique. Lieux dits : Peyrot-de-l'Homme, Peyroulé, Mataly. — G. T., Notice sur l'église romane de Sainte-Rafine de Gaujac, à Frégimont. Rev. des Sociétés savantes, 5e série, t. VIII, p. 150. Pl. Cette notice a été reproduite dans Etudes, p. 70.
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| GALAPIAN CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE GALAPIAN Ancienne seigneurie, qui fut rattachée à celle de Lusignan, au XVIIe siècle, et érigée en baronnie.
Au commencement du règne de Louis XIII, les réformés construisirent un temple sur des terrains situés entre une rue et les fossés de la ville. Les termes de l'acte de donation prouvent donc que Galapian avait autrefois une enceinte fortifiée. L'emplacement de ce temple et d'un cimetière contigu avait été donné par François de Lusignan.
Le manuscrit de M. de Bellecombe contient en plus les renseignements suivants :
M. Dubernet de Bosc, dans ses études sur les Lusignan, cite deux documents d'après lesquels, en 1240, Studia, veuve de Raymond-Bernard de Rovignan, fille de Centulle, aurait donné à l'évêque d'Agen tous les droits de son mari sur la terre de Galapian, ainsi que toutes les dîmes qu'elle possédait sur Lusignan et Hauterive.
A l'époque moderne, citons parmi les seigneurs de Galapian :
— G. T., Eglise de Galapian. Etudes, p. 154.
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LUSIGNAN-LE-GRAND CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE LUSIGNAN-LE-GRAND Un riche édifice s'élevait à l'époque gallo-romaine sur l'emplacement de Lusignan. Un chapiteau de marbre d'ordre composite, d'une rare élégance (Musée d'Agen, n° 136), a été recueilli sur ces hauts plateaux, dont le sol avait été profondément bouleversé dès le moyen âge. C'est de là aussi que provient un bas-relief en marbre représentant la toilette d'une matrone (Musée, n° 54). Ce morceau de sculpture, fort intéressant et souvent décrit, faisait partie d'une sépulture païenne.
Au commencement du XIVe siècle, Lusignan appartenait à plusieurs seigneurs, dont l'un, Bernard de Sainte-Foy, ayant pris le parti du roi de France, fut amnistié (1324) par le roi d'Angleterre. Un autre, Arnaud de Marmande, fut au contraire amnistié par le roi de France (1327), dont les officiers retinrent cependant Lusignan.
En 1434, Raymond de Montpezat, du parti français, recouvra cette place par malveillance, dit d'Arnalt, c'est-à-dire, sans doute, par trahison.
Il y a trois églises dans la commune de Lusignan : celle de ce nom et Saint-Laurent datent en partie de l'époque romane. L'église succursale de Maurignac est dépourvue de caractère. Voici la liste des seigneurs de Lusignan, telle que la donne M. de Bellecombe :
Suit la liste des héritiers de Guy, que nous ne reproduisons pas, car elle ne comprend point, ce nous semble, les seigneurs de Lusignan. La seigneurie de Lusignan-Grand, passa, à partir du règne de Louis XII, aux Dantré ou d'Antrey, coseigneurs de Lestelle, près Tournon. Le fait est certain, mais les circonstances ne nous sont pas connues; ce fut sans, doute par un mariage d'un Dantré avec une Montpezat.
J'ai exposé ailleurs les preuves, et je rappellerai seulement cette conclusion.
Lieux dits : Port-de-la-Peyre, Peyres; — Maurignac (par. et ham.), Rouillan. — Archives du château de Xaintrailles, aux Archives départementales.
— Le fragment de tombeau antique sur lequel est représentée la toilette d'une dame romaine a été décrit et publié par Saint-Amans, Antiquités; — DEBEAUX, Rec, 1re série, t. IX, p. 146; — Ab. BarrEre, Hist.; —G. T., Etudes, p. 279.
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| NICOLE CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE NICOLE Le haut plateau de Pech-de-Ber, qui domine le confluent du Lot et de la Garonne, constitue un excellent poste d'observation et un refuge peu accessible. Aussi fut-il occupé dès les âges les plus reculés. Un grand nombre de haches de pierre trouvées à la surface du sol; des cases en torchis dont on peut reconnaître encore l'aire calcinée, parsemée de débris de poteries d'une fabrication barbare; des couches épaisses de cendres; des tranchées comblées, où se voient des ossements humains, coupant une gorge au lieu dit Cap-dou-Mounde; des chemins couverts creusés profondément dans les pentes : telles sont les fortes empreintes laissées par de nombreuses générations d'hommes qui se sont succédé à cette place et qui n'auront jamais d'histoire.
Sur les rives de la Garonne, au-dessous du coteau de Pech-de-Ber, se trouvait un emplacement favorable pour l'établissement d'un village. On lui donnait le nom de Cunge ou Cange, qui paraît synonyme de ceux de Condé, Condat, Candes, si ordinairement appliqués aux coins de terre situés vers les confluents.
Au XIVe siècle, une île sur la Garonne existait déjà en face de Nicole; elle fut vendue par Macip à Pierre de Marsac.
Un passage sur la Garonne, un port, dit de Candes, des pêcheries, les services de la navigation si active sur le Lot et sur la Garonne donnaient autrefois à Nicole une importance qu'il a perdue.
Le territoire de Nicole, que les habitants d'Aiguillon avaient tenté d'annexer au leur, vers le milieu du XIVe siècle, a formé une juridiction indépendante jusqu'à la Révolution. Lieux dits : Bourbon, Mourinan. (1)Ces renseignements sur la fondation de Nicole sont tirés des Documents inédits poutr servir à l'histoire de l'Agenais, par M. Tamizey de Larroque, pp. 30, 31, complétés par Th. Carte. — Sur le Pech-de-Ber : G. T., Stations, oppidum.
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SAINT-SALVY CANTON DE PORT-SAINTE-MARIE SAINT-SALVY Plusieurs églises s'élevaient aux environs de celle de Saint- Salvy. L'une d'elles, au lieu dit Saint-Germain, est complètement ruinée. Celle de Cugurmont, de la dernière époque gothique, est sans intérêt; la porte ouverte dans la façade occidentale paraît dater de la période romane.
Dominipech a constitué jusqu'à la Révolution une juridiction à part de quatre cent quarante-cinq carterées de superficie.
Saint-Salvy, qui représentait aussi une juridiction (quatre cent soixante-douze carterées de superficie), parait avoir été englobé dès le XVe siècle dans le domaine en partie usurpé des Montpezat. En 1271, on y voyait un château fort, ainsi qu'à Dominipech et à Cugurmont. Nous ne connaissons aucun épisode de son histoire. Jean-Pierre de Villatte était seigneur de Saint-Salvy peu d'années avant la Révolution. L'église de Saint-Salvy, de la dernière époque gothique, est construite sur un plan cruciforme. Son chevet carré est recouvert d'une voûte en étoile; les croisillons, de croisées d'ogives; le carré du transept et la travée haute de la nef, de croisées d'ogives coupées par des arcs en croix, dont l'un dans le sens de l'axe de l'édifice. Une voûte en berceau est appliquée à la travée basse de la nef, qui est surmontée d'une tour de clocher dont la flèche est moderne.
Lieux dits : Mouthe, Bonpeyre; — Cours-de-Haut, Cours-de-Bas, Lafabrie. — Sur Dominipech : Grand Prieuré, pp. 337, 350. |
CANTON DE PRAYSSAS
Le territoire de ce canton comprend : 1° en tout, celui des juridictions de Cours, Lacépède, Laugnac, Madaillan, Quissac, Prayssas; 2° les deux tiers de celui de la juridiction de Montpezat; 3° des fractions de celui des juridictions de Lusignan (Lusignan-Petit) et de Dolmayrac (paroisse de Rides).
| PRAYSSAS CANTON DE PRAYSSAS PRAYSSAS Amanieu, seigneur de Prayssas, et son fils Aymeric donnèrent des coutumes aux habitants en 1275. Cet Amanieu, qui avait un autre fils, Géraud, ne serait-il pas le même qu'Amanieu II du Fossat dont un des fils s'appelait aussi Aymeric ?
Il est d'ailleurs certain qu'en 1358 Edouard III concéda Prayssas à un Amanieu du Fossat, seigneur de Madaillan. Les actes de cette nature sont fort souvent de simples reconnaissances de droits anciens. En 1418, Pons de Castillon, du parti anglais, s'empara de Prayssas, qui appartenait à Amanieu II, seigneur de Montpezat et de Madaillan. Ce dernier reprit cette place.
L'histoire de la seigneurie de Prayssas se confond avec celle de Montpezat, beaucoup plus importante. D'après M. de Bellecombe, une autre seigneurie, celle de Castillon, située sur le territoire actuel de la commune de Prayssas, aurait joué son rôle au moyen âge. C'est à elle que Pons de Castillon, un des barons français rallié quelque temps à la cause d'Edouard III et sénéchal d'Agenais, aurait emprunté son nom. Si Pons possédait cette seigneurie, sa défection pourrait s'expliquer par des querelles privées avec ses voisins les Montpezat, d'humeur très militante.
Lieux dits : Fongasque, Tonedepey, Cabarroque, Crouzoula; — Bigarrat, Chenillac, Reignac, Francescas; — Sainte-Anne, Lafourcade. (1) M. de Bellecombe a donné une liste des seigneurs « présumés » de Castillon, dans laquelle les distinctions ne sont pas faites avec d'autres seigneuries du même nom. Ces notes, qui sont du nombre de celles que l'auteur n'eût certainement pas publiées sans les réviser, se trouvent à la page 347 de son manuscrit. — A. Moullié, Coutumes de Prayssas, A. Durand, 1860, in-8°. Extrait de la Revue historique de droit français et étranger, numéro de mars-avril 1860. M. Daudrix a rédigé pour l'exposition scolaire de 1886 une notice historique sur Prayssas, restée inédite. Voir Revue, 1886, p. 270. — Archives nationales. Contrôle général des Finances. Q' 606-607. |
COURS CANTON DE PRAYSSAS COURS Trois paroisses divisent cette commune, dont le nom parait rappeler le souvenir d'un curtis, antérieur à l'an mille : Saint-Clair de Rides, Saint-Jean de Cours et Sainte-Madeleine de Montaguzon. Les deux premières faisaient partie du bailliage de Port-Sainte-Marie, au XIIIe siècle, et la dernière du bailliage d'Agen. Au commencement du XIVe siècle, Montaguzon fut usurpé par les seigneurs de Laugnac, tandis que les seigneurs de Cours se proclamèrent indépendants.
Cours fut vendu, en 1820, par le comte Pierre de Montalembert-Mombeau, pour la somme de 200,000 francs, à M. Jean-François de La Fabrie de La Sylvestrie, qui le revendit, quelques années après, à Mlle Fonbonne Cornier de La Bastide. Il fut acquis, le 29 août 1840, par Mlle Adélaïde-Marie-Hélène-Ursule Casse de Bellecombe.
Liste des seigneurs de Cours depuis le XIIe siècle. Pierre de Cours, cité par M. Noulens comme ayant vécu en l'an 1029, mais qui apparaît seulement cent ans après, à l'époque de la consécration de l'abbaye de La Sauve-Majeure.
Nous citerons :
Lieux dits : Fonsalade; — Séphéras, Marransat, Aux Gruzets, Lamassat, Margasséry; — Castillou; Camp-de-Laval. (1) On peut citer encore, pour l'histoire particulière de la maison de Cours, une notice sur les poètes Lapoujade de Lagoutte, seigneurs de Cours, publiée par M. l'abbé Barrère dans la Revue de Gascogne, année 1875.
— Une notice historique sur Cours, par J. Hébrard, a figuré à l'exposition scolaire de 1886. |
| GRANGES CANTON DE PRAYSSAS GRANGES Ce petit village, qui groupe aux bords du Lot ses maisons basses et commande un faible territoire, fut pourtant un chef-lieu de baylie au XIVe siècle.
La nouvelle bastide s'éleva par les soins et sous la surveillance du sénéchal Raymond de Campagne, de Jean de Candeure, trésorier d'Agenais, et de Jean de Havering, sénéchal d'Aquitaine, qui, en outre, avaient reçu le pouvoir de la doter de coutumes et de privilèges pareils à ceux des autres bastides royales. Elle fut longtemps désignée sous le nom de l'un des patrons de son église, saint Damien.
En janvier 1586, les partisans du roi de Navarre occupèrent Granges, qu'ils durent abandonner, car ils revinrent à la
Au siècle dernier, la communauté de Clairac faisait encore valoir certains droits sur les boucheries de cette ville.
Lieux dits : Fonterouge; — Le Fangas, Carignac; — Maures. — Mercure de France, 1622, p. 465.
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LACÉPÈDE CANTON DE PRAYSSAS LACÉPÈDE Un refuge en terre rapportée se voit sur le sommet de Pech-Bardat. Non loin de là, une église de ce nom, dédiée à sainte Foy et citée dans des actes du moyen âge, a été complètement reconstruite au siècle dernier.
On mentionne dans le Saisimentum de 1271 les châteaux forts (villa) de Pech-Bardat et de Quittimont.
Nous devons à une enquête, faite peu avant l'année 1685 pour établir l'état des protestants, de savoir que Lacépède était administré par un seul consul. On ne doit pas être surpris qu'une municipalité réduite à l'expression la plus simple ne nous ait pas transmis beaucoup d'actes administratifs.
— Archives nationales. Affaires de la R.P.R. : reg. de baptêmes (1585-1697), TT. 231. |
| LAUGNAC CANTON DE PRAYSSAS LAUGNAC Des substructions d'un édifice considérable de l'époque gallo-romaine ont été reconues aux environs du châteu de Quissac, ainsi que des restes d'une voie pavée. L’église de Quissac et celles de Laugnac, de Lasfargues, de Marsac existaient ä l'époque romane. La dernière, qui est la mieux conservée, a gardé de sa construction primitive quelques parties dont la décoration est curieuse. C’etait autrefois la chapelle d’un prieuré de Bénédictins.
Vers l'année 1310, le seigneur de Laugnac, ä l’exemple des barons du voisinage, se déclara independant. Son chateau fort, agrandi par ses successeurs, était bâti sur un plan quadrangulaire, autant qu’on en peut juger par quelques débris. Son emplacement sur un plateau accessible de tous côtés n’était pas des mieux choisis. Au centre de l’enceinte s’élève une construction aux murailles massives qui porte le nom de Recette; elle paraît dater seulement du XVe siècle et a bien pu servir de magasin d’approvisionnement. On y accède par un escalier extérieur; la porte est à cintre brisé. Cette grande salle n’est pas voutée. A l'angle sud-est on voit aussi une tour carrée a trois étages dont les meurtrières sont appropriées aux armes ä feu. Elle est couronnée de corbeaux qui ont peut-être servi ä porter des hourds.
M. de Bellecombe a dressé la liste suivante des seigneurs de Laugnac :
La généalogie de cette branche des Montpezat a ete publiée dans l'Histoire de Montpezat, p. 260. Dans le manuscrit de M. de Bellecombe on trouve aussi une généalogie des Malvin, seigneurs de Quissac. Lieux dits : Peyreserre; — Jean-de-Gleize, Maurel. (1) Histoire religieuse et monumentale du diocèse d'Agen. — P. L. P. B., Sceaux gascons, pp. 342 et 476. Sceaux de Bernard de Laugnac (1339) et de Bernard de Révignan, sire de Laugnac, pl.
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LUSIGNAN-PETIT CANTON DE PRAYSSAS LUSIGNAN-PETIT Cette paroisse et son annexe, Saint-Martin-des-Prés, qui ne subsiste plus, se rattachaient à la juridiction et à la seigneurie de Lusignan-Grand. Elles n'avaient pas de municipalité et n'ont laissé aucun souvenir historique. Dans les coteaux de Lusignan-Petit, on remarque des grottes d'habitation ou d'approvisionnement creusées dans les bancs de roche dure. L'une d'elles, placée sur la route d'Agen à Prayssas, offre une chambre unique au centre de laquelle on a ménagé un pilier de support. Trois ou quatre mètres au-dessous coule une source. Lieux dits : Balhéry, Julhia, Camp-del-Miey. |
| MADAILLAN CANTON DE PRAYSSAS MADAILLAN La commune de Madaillan ne paraît pas avoir eu de municipalité au moyen âge. C'était une seigneurie créée aux dépens de la juridiction d'Agen dès le commencement du XIVe siècle, et si forte qu'elle résista aux expéditions en armes aussi bien qu'à de nombreux procès dans lesquels intervinrent des rois de France et d'Angleterre. Le récit des luttes de la commune d'Agen (1301-1470) contre les du Fossat et les Montpezat, qui furent successivement seigneurs de Madaillan, se trouve dans deux ouvrages récemment publiés. Le siège de Madaillan par le maréchal Blaise de Monluc (1575); les procès soutenus par les habitants de Madaillan au siècle dernier pour faire abolir des surcharges de droits féodaux; le château fort, dont il subsiste encore de belles ruines, ont été également l'objet d'études qu'il est inutile de répéter ou de résumer. Mieux vaut fournir quelques détails qui n'ont pas trouvé place dans les monographies précitées.
Les églises de Fraysses et Doulougnac ont des parties romanes intéressantes; celles de Saint-Julien de Terrefosse et de Saint-Denis, citées dans les actes du XIIIe siècle, ont été reconstruites depuis le moyen âge. Le moulin de Madaillan, sur le ruisseau Bourbon, au-dessous du château, remonte au XIVe siècle. Un de ses murs de clôture est muni d'archères.
M. de Bellecombe a essayé de dresser une généalogie des plus anciens seigneurs de Madaillan, les du Fossat, à l'occasion de laquelle il rapporte divers épisodes de l'histoire du château. Nous donnons une partie de ces notes :
Bertrand du Fossat, fils aîné d'Amanieu V, contribua à la prise de Laparade et de Tonneins par l'armée française.
(1) J'avais donné une liste des seigneurs de Madaillan et relaté la majeure partie des épisodes se rapportant à l'histoire du château dans Ville libre et Barons. La généalogie dressée par M. de Bellecombe offrant quelques variantes, j'ai cru devoir en reproduire la majeure partie.
— A. Moullie, Les dernières années de Monluc, d'après les anciens registres de la ville d'Agen.
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MONTPEZAT CANTON DE PRAYSSAS MONTPEZAT La plus grande seigneurie qui ait existé dans la portion de l'Agenais comprise entre la Garonne et le Lot est celle de Montpezat. Le château fort, aujourd'hui complètement détruit, est déjà mentionné dans un titre de l'année 1176; il paraît avoir été considérable; son enceinte renfermait une partie du village et sa position était très forte. Sa possession suffisait à donner une grande puissance aux barons qui l'avaient élevé; mais ceux-ci ne se contentèrent pas toujours d'assurer leur défense personnelle et celle de leurs vassaux. Depuis la fin du XIIIe siècle, les terres abbatiales de Pérignac, les terres royales de Saint-Sardos, une douzaine de paroisses dépendant des villes libres ou appartenant à d'autres seigneurs furent usurpées ou conquises par eux en moins d'un siècle et demi. La seigneurie de Montpezat était limitée au XIIIe siècle (1279, date de ses coutumes) par le ruisseau de la Beausse, assez proche du château, et par les domaines de l'abbaye de Pérignac, renfermés dans le territoire actuel de la commune; à la fin de la guerre de Cent ans, elle s'étendait jusqu'au Lot, comprenant, à l'ouest, les bailliages royaux de Felletone (Saint-Amans) et de Granges, et jusqu'au delà de la baylie royale de Saint-Sardos.
Au XVIIe siècle, il suffit d'ajouter à ce vaste territoire celui qui s'étendait au confluent du Lot et de la Garonne pour constituer le duché d'Aiguillon.
Montpezat fut la dernière place de l'Agenais qui tint le parti de la Ligue lors de l'avènement de Henri IV. Elle se rendit le 2 mars 1595.
L'église de Saint-Médard, élevée sur une butte naturelle, a conservé un chevet plat en petit appareil, qui pourrait être antérieur à l'an mille.
L'oppression des Montpezat avait amené sa décadence même avant la fin du moyen âge.
Lieux dits : Malepeyre, Peyroutas, Perroger, La Luque- de-Pauty, Lasclottes; — Pinérac, Pechmirac; — Capelle, Capelle-Basse, Ferran. — Bréquigny, Mémoire sur les différends entre la France et l'Angleterre sous le règne de Charles le Bel, dans les Mémoires de littérature tirés des registres de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, année 1780.
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| SAINT-SARDOS CANTON DE PRAYSSAS SAINT-SARDOS Les trois églises paroissiales de cette commune sont probablement antérieures au XIIIe siècle. Celle de Saint-Sardos a été restaurée depuis peu, et ces travaux ont fait sacrifier quelques chapiteaux romans. Celle de Notre-Dame de Lussac n'a pas de voûte et les chapiteaux des colonnes qui délimitent le chœur sont simplement épannelés.
Saint-Sardos était un prieuré dépendant de l'abbaye de Sarlat (1153). L'abbé et les religieux conclurent avec le roi de France un paréage pour le temporel de Saint-Sardos (1289), et une bastide fut élevée sur cet emplacement, où se trouvait déjà, en 1271, un château. En pleine paix (1323), des seigneurs du parti anglais pillèrent et incendièrent la ville neuve, pendirent le procureur du roi près du poteau où étaient arborées les armes de France et transportèrent leur butin au château de Montpezat. Charles le Bel, n'ayant pas obtenu les satisfactions demandées au roi d'Angleterre, mit ses armées en campagne. Telle fut l'origine d'une grande guerre internationale. Les Anglais ayant remanié, au XIVe siècle, les circonscriptions des baylies de l'Agenais, le petit territoire de Saint-Sardos devint le siège de deux chefs-lieux avec leur justice et leur greffe : l'un était Saint-Sardos; le second, appelé Felletone, se confondait avec Saint-Amans. Il est douteux qu'il y ait jamais eu un centre de population important sur ce dernier point. Le nom de Felletone a cessé d'être employé au XVIe siècle.
Saint-Sardos fut gagné au protestantisme comme les villages voisins de Lafitte et de Lacépède. Toute cette région subissait l'influence de Clairac, un des grands centres protestants de l'Agenais. L'année de la révocation de l'édit de Nantes, le curé de Saint-Sardos eut à enregistrer quarante-deux abjurations. Lieux dits : Peyredieu, Pey-de-Peyre; — Martissan, Gothis, Mauroux. — Incidents sur le début de la guerre de Cent ans et procès : notes bibliogr. à l'art. Montpezat.
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CANTON DE PUYMIROL
Le territoire de ce canton comprend : 1° en tout, celui des juridictions de Castelculier et de Lafox; 2° celui des juridictions de Clermont-Dessus (moins La Magistère, passé au Tarn-et-Garonne) et de Puymirol (moins Saint-Martin et Tayrac, unis au canton de Boville); 3° une fraction de celui de la juridiction d’Agen (Saint-Caprais-de-Lerm).
| PUYMIROL CANTON DE PUYMIROL PUYMIROL Le haut plateau sur lequel est assis Puymirol, isolé de toutes parts, bordé de bancs de rochers à pic, apparaît comme un emplacement désigné pour un oppidum gaulois ou pour un camp romain. Comme les positions fortes du même genre abondent dans l'Agenais, nous ne sommes pas assurés pour cela que les populations primitives aient accordé leur préférence à celle-ci pour s'y établir. On a bien recueilli des haches en pierre dans la banlieue de la ville, mais pas en nombre beaucoup plus considérable que partout ailleurs dans nos campagnes. On n'a signalé sur ce point aucune ruine de l'époque romaine.
En l'an 1100, le comte de Toulouse donnait des coutumes aux habitants de Puymirol.
Puymirol est cité comme chef-lieu de l'un des quinze bailliages de l'Agenais au milieu du XIIIe siècle. Le Saisimentum de 1271 détermine les limites de ce bailliage. La ville figura toujours au rang des douze principales de l'Agenais.
Au mois de mai 1446, le dauphin, le futur Louis XI, convoqua à Puymirol les représentants de nombreuses villes de l'Agenais et du Condomois pour les engager à se détacher du Roi son père et à se donner à lui. Cette tentative de rébellion, presque impie, n'eut pas de suite.
Puymirol offre le type régulier des bastides. Son enceinte, qui suit tous les contours du plateau, a une longueur de sept cent quatre-vingt-dix mètres sur une largeur de cent quatre-vingt-dix à deux cent cinquante mètres. L'extrémité est finie en pointe. La ville a, de l'est à l'ouest, dans le sens de la longueur, cinq rues, qui sont coupées par dix rues perpendiculaires. Le parallélisme de ce réseau offre des irrégularités, comme il arrive lorsque les fondateurs ne trouvent pas l'emplacement libre. La place des Cornières est à peu près au centre. Il y avait quatre portes, de dimensions inégales, ouvertes aux quatre points cardinaux; trois puits, espacés régulièrement dans la rue centrale. Un certain nombre de maisons, avec des portes et des arcatures en cintre brisé, doivent remonter au XIIIe siècle. Elles sont vastes, d'une construction solide, mais dépourvues d'ornements. L'église, détruite par les protestants au XVIe siècle, ne fut reconstruite qu'au milieu du XVIIe par l'architecte La Barberette, ainsi que l'attestent deux inscriptions. Cet édifice est malheureusement des plus vulgaires.
Lieux dits : La Roche; — Maure; — Lassalle (deux), Château, Castillas, Tourrette, Castellet. (1) Par exception, en 1529, François I° concéda la seigneurie de Puymirol à Charles de Coucy, seigneur de Burie, sa vie durant. — Privilèges accordés par le roi Charles V aux habitants de Puymirol (1370). Secousse, Ordonn. des rois de France, 1736, t. V, p. 310.
— Archives nationales. Contrôle général des Finances, Q' 606-607. |
CASTELCULIER CANTON DE PUYMIROL CASTELCULIER La Séoune, au sud, et le ruisseau de Saint-Denis, à l'ouest, délimitent cette commune, qui a pour bornes, au nord-est, des lignes irrégulières de vieux chemins. C'est, à peu de choses près, le territoire de l'ancienne juridiction seigneuriale de Castelculier, qui touchait au bailliage d'Agen, à la juridiction seigneuriale de Lafox, aux terres de la juridiction royale de Puymirol.
L'église romane de Notre-Dame de Cabalsaut est décorée de curieuses sculptures.
Voici quelques indications sur l'histoire de cette forteresse.
Sous Charles VIII, la garnison de Castelculier étant suspecte, les consuls d'Agen demandèrent au Roi de pourvoir à la garde de cette place, ce qui fut fait. Le sénéchal fit même exécuter de grands travaux pour la rendre plus forte.
Sous François Ier, François Bouquet, conseiller au parlement de Bordeaux, était seigneur de Castelculier.
Sous Louis XIV, la juridiction de Castelculier, d'une contenance de deux mille trente-cinq carterées, fut réunie à celle d'Agen. La communauté était administrée par deux consuls. Les comtes de Lasserre possédaient les cinquante-cinq carterées et les ruines de la forteresse, qui, à cette époque, constituaient la châtellenie.
Lieux dits : Latuque, Laclotte, Pech-de-Farou. — Saint-Amans, Antiquités, p. 58.
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| CLERMONT-DESSUS CANTON DE PUYMIROL CLERMONT-DESSUS Le territoire de cette commune, très étendu de l'ouest à l'est, a peu de largeur et comprend surtout des coteaux escarpés qui dominent la vallée de la Garonne. La voie romaine, dite Clermontoise, qui conduit jusqu'en Auvergne, se soudait sur ce point à la voie d'Agen à Toulouse. On en voyait, il y a quarante ans, des portions encore bien conservées dans la vallée du ruisseau de Néguevieille, entre Brissou et Jouanou.
Le château de Clermont-Dessus, cité en 1263, était des plus forts de l'Agenais. Sa position et l'épaisseur considérable de ses murailles le mettaient à l'abri de la sape et de la mine. Il subsiste moins d'un tiers de ces ouvrages; on remarque de belles citernes creusées dans le roc pour l'usage de la garnison.
Les coutumes de Clermont-Dessus, de l'année 1262, ont été publiées par M. Rébouis, auquel nous avons emprunté la liste et les indications de dates qui précèdent.
Toute place forte provoque l'attaque. En temps de guerre, l'occupation de postes aussi importants que celui de Clermont-Dessus est toujours disputée.
En 1439, les gens du captal de Bruch s'emparèrent par escalade du château. Lors de la campagne de Charles VII en Guienne (1442), Clermont-Dessus était occupé par le Baron Anglais, qui s'en faisait un point d'appui pour ravager les pays d'Agenais, de Quercy, de Rouergue et la sénéchaussée de Toulouse. Il fut assiégé la même année par le vicomte de Lomagne et rendu au seigneur de Ferran par les Anglais. Ceux-ci le recouvrèrent peu après, mais il fut repris de nouveau, sous le règne de Charles VIII, par Jean IV, comte d'Armagnac.
Nous ignorons en quelles circonstances le château fut démantelé.
Lieux dits : Laspeyres, Tucole; — Marsal, La Tourasse, Côte-de-la-Tourasse (où l'on a reconnu la voie romaine à Ferrié), Mont-Saint-Jouanroux et Jouanroux (ham.). — Seigneurie de Clermont-Dessus : P. Anselme, dix-huit références.
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GRAYSSAS CANTON DE PUYMIROL GRAYSSAS Aucun souvenir historique ne se rattache à cette com- mune, dont les deux paroisses, Saint-Pierre et Saint-Martin de Lavelanède, dépendaient anciennement de la juridiction de Clermont-Dessus. Près de Lassalle-Bertrand, on remarque un refuge d'un type curieux : c'est un promontoire coupé à la gorge, une presqu'île de rochers taillés à pic de main d'homme. La plate-forme, longue d'environ soixante mètres, large de quinze, est recouverte d'une couche épaisse de cendres et de débris de poteries d'une fabrication grossière. Vu de loin, ce rocher, haut d'environ huit mètres, fait l'effet d'une tour.
Un château (villa) de Grayssas est cité dans le Saisimentum de 1271. Lieux dits : Peyreroux, Larché; — Orliac, Camps-Grands. — G. T., Stations, oppidum. Refuge de Lassalle-Bertrand; — Eglise de Grayssas: Etudes, p. 75. |
| LAFOX CANTON DE PUYMIROL LAFOX Cette juridiction seigneuriale n'a jamais été d'une grande étendue (quatre cent six carterées au XVIIe siècle, chiffre qui doit peu s'éloigner de l'état ancien); elle n'en a pas moins été placée à un bon rang durant le moyen âge. Dans ses dépendances, un péage sur la Garonne produisait de beaux revenus. Elle fut souvent partagée entre des coseigneurs, la plupart appartenant à de grandes familles féodales. En 1239, la seigneurie de Lafox fut cédée par Gaubert de Thésac et Raymond de Planelles à Raymond, comte de Toulouse. Celui-ci, peu après, en fit donation à Sicard Alaman, qui octroya des coutumes aux habitants de Lafox.
Ce domaine passa en partie aux maisons de L'Isle, de Lautrec, de Lévis, vers la fin du XIIIe siècle. Les religieuses de Sainte-Claire d'Avignon eurent aussi quelques droits sur Lafox par les Alaman; elles les cédèrent aux Lévis, en 1304.
En 1326, le château de Lafox, deux fois repris sur les Anglais, fut remis à Philippe de Lévis par Alphonse d'Espagne. On perd de vue cette seigneurie au cours des luttes acharnées de la guerre de Cent ans jusqu'à l'année 1435, où les Agenais, associés au seigneur de Montpezat, s'emparèrent du château, qui appartenait alors à Naudonnet de Lustrac. Depuis le commencement du XVIe siècle jusqu'à la Révolution, la seigneurie de Lafox fut à peu près constamment unie à celle de Bajamont, pourtant assez éloignée.
Ce fut au château de Lafox qu'une partie de la noblesse catholique d'Agenais et de Gascogne se réunit durant la première guerre de religion (1562) pour organiser la résistance dans la province, sous les ordres de Blaise de Monluc.
Les Montpezat, puis les Chazeron, furent les derniers seigneurs de Lafox.
C'était un poste de douaniers, élevé au confluent de la Garonne et de la Séoune, aujourd'hui reporté par les atterrissements à plus de cinq cents mètres au delà. Le moulin qui l'avoisine est aussi cité dans des actes fort anciens. Le grand château, isolé de ces constructions, date des XVIe et XVIIe siècles. Ses deux étages sont éclairés par de très hautes fenêtres à doubles meneaux, fort rapprochées les unes des autres. A l'intérieur, on remarque quatre cheminées monumentales dont la plus petite est la plus remarquable. Elle a pour montants des balustres couverts de sculptures variées. Ces cheminées et deux fenêtres ornées et couronnées de frontons portent les sigles A T (en monogramme) et F.
M. de Bellecombe a dressé la liste suivante des seigneurs de Lafox :
Lieux dits : Favedieu, Saint-Louis. — Ducourneau, Guienne, t. I, 2e partie, p. 93, notice de 2 pp. et pl.
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SAINT-CAPRAIS-DE-LERM SAINT-JEAN-DE-THURAC CANTON DE PUYMIROL SAINT-CAPRAIS-DE-LERM & SAINT-JEAN-DE-THURAC Dans ces deux communes nulle grande seigneurie, nulle autonomie, pas même de centre important de population. Saint-Caprais-de-Lerm fut rattaché à la juridiction d'Agen, durant le moyen âge, et plus tard à celle de Puymirol. Aux lieux dits Bartassen et Labeille, on a reconnu des substructions d'édifices qui paraissent remonter à l'époque gallo-romaine. L'église est romane. Le chœur et la travée qui le précède, voûtée en coupole, sont bien conservés. On voit figuré sur un chapiteau le martyre de Saint-Caprais, représenté sans les insignes de l'épiscopat.
Au XVIIe siècle, la famille de Tapie possédait quelques fiefs sur le territoire de ces deux communes.
A Saint-Caprais-de-Lerm. — Lieux dits : Roubignac (hameau), Massias, Julhia, Bélengéry; — Ferrasse, Muraille. A Saint-Jean-de-Thurac. — Lieux dits : Lafitte; — Chastellet. — Église de Saint-Caprais-de-Lerm. G. T., Etudes, p. 99, plan et coupe. |
| SAINT-PIERRE-DE-CLAIRAC SAINT-ROMAIN SAINT-URCISSE CANTON DE PUYMIROL SAINT-PIERRE-DE-CLAIRAC, SAINT-ROMAIN, SAINT-URCISSE A Saint-Pierre-de-Clairac, les fondations d'un temple (?) romain ont été découvertes par M. de Saint-Amans au lieu dit Mercadé. L'édifice avait des pavements en mosaïques, et deux chapiteaux d'une basse époque ont été trouvés dans ses ruines. Le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Clairac a fait partie de la juridiction de Puymirol au moyen âge et à l'époque moderne. Il a dû être rattaché temporairement à la baylie de La Sauvetat durant le XIVe siècle. Le chœur de l'église de la Madeleine est roman et recouvert d'une coupole légèrement coupée par l'arc triomphal.
Saint-Romain et Saint-Urcisse étaient également de la juridiction de Puymirol. La paroisse de Sainte-Croix, rattachée quelque temps à la seigneurie de Clermont-Dessus, au XIIIe siècle, était une enclave du diocèse de Cahors dans le territoire du diocèse d'Agen. A Saint-Romain, d'après une tradition, un château aurait existé sur un emplacement entre Gastou et Castillas. Il n'en reste pas de traces.
Les registres paroissiaux de Saint-Urcisse révèlent une mortalité effrayante causée par la peste de l'année 1631.
A Saint-Pierre-de-Clairac. — Lieux dits : Lapeyre, Tucole; — Fangot, Jouatis, Martignac, Cugnac, Calignan, Croix-de-Passère. A Saint-Romain. — Lieux dits : Laspeyres; — Massiac, Jouantas. A Saint-Urcisse. — Lieux dits : Verdun; — Aureillac, Gamayac, Maury; — Faure, Lacroix. — Sur les ruines romaines découvertes à Mercadé : Saint-Amans, Antiquités, p. 59.
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Georges Tholin, Archiviste Départemental. Premier Fascicule Rédigé avec l’aide des Notices Manuscrites laissées par M. André de Bellecombe – 1900.
